« T u sais comment finissent les civilisations ? c'est quand tout devient con en accéléré »
Je regarde (pour la centième fois) Le Diable probablement, de Robert Bresson. Le film est sorti en 1977, tout est dit. Qu'il est long à mourir, le capitalisme, qu'il est long à mourir, le monde... Qu'il est faux de mourir... « C'est bien la raison pour laquelle, qu'on le veuille ou pas, le christianisme futur sera sans religion. » Les monstrueuses pollutions (impunies)... Là, on trouve des livres. Pour tuer. « Ce qui est magnifique, c'est que pour rassurer les gens, il suffit de nier l'évidence. — Quelle évidence ? On est en plein surnaturel, rien n'est visible. — Tu es incroyable ! » « Victor Hugo dit ici, à propos des cathédrales : « Ces lieux-là sont vraiment sains » ; il dit ailleurs, je ne sais plus où : « Une cathédrale, une église, c’est divin, Dieu est là, mais qu’un prêtre paraisse, Dieu n’y est plus » ; il exagère, tu ne trouves pas ? » « Je crois plus que je peux à la vie éternelle, mais, si je me suicide, je ne peux pas imaginer que je serais jugé pour n’avoir pas compris ce que personne ne peut comprendre... »
J'ai rêvé de toi, cette nuit — ou juste avant de me réveiller ce matin. Tu avais une maison magnifique — mais magnifique comme ça se faisait, mais intacte et non salie par la pollution, l'après-guerre, qui donnait sur un lac magnifique, de plain-pied, avec des voiles, il faisait beau, une route séparait la maison du lac, mais non passante, il n'y avait pas de haie. A l'arrière de la maison, qui aurait dû être l'avant, une falaise, on n'utilisait pas cette entrée, la porte de ce côté (la porte principale) restait fermée, on ouvrait du côté du lac. Tu t'appelais Kate Moran. Nous avions loupé le train en bavardant chez toi.
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