Sunday, November 30, 2014

P arfaite actrice

   
Lætitia Dosch recevait ses amis, hier, au Centre culturel suisse, pour tester un peu avec eux un travail en cours sur le one (wo)man show. La salle du Centre culturel est parfaite pour ce format seule en scène. On est chez elle, on l’entoure et elle aussi. Elle a des personnages dans ses bagages-rien-dans-les-poches. Elle voudrait que ces personnages (dont on n’entend que les bribes d’attitudes, de voix, quelques paroles écrites à partir de vols dans les bistrots, les hôpitaux, les pôles emplois (Sarah Kane : cleptomane)) finissent par se débrouiller eux-mêmes, se mélanger, s’interrompre jusqu’à la schizophrénie. C’est ça qu’il y a de bien, avec Lætitia Dosch : en dépit de sa délicatesse, de son intelligence, elle ose. Ça s’appelle aussi l’« empathie ». Moi, la tête contre le mur et le bras en enfer (arthrose), j’étais sensible plus particulièrement aux scènes faisant allusion à « la maladie et la mort » (qui « font des cendres ») et qui semblaient provoquer moins de rires chez ceux en bonne santé, mais plus, sans doute, du côté de la communauté des malades dont je jubilais à présent de faire partie. Je n’ai pas oublié les scènes de Lætitia Dosch au premier stage « Jouer Dieu », il y a quelques années, ni qu’elle s’était proposée d’être mon œil extérieur pour le premier spectacle dans le Off d’Avignon (qu'elle avait d’ailleurs fait filmer par une amie à elle, Justine Triet, mais j’ai malheureusement perdu le dossier, ça devait être bien filmé). J’aimerais retravailler avec Lætitia D.





     
Oui, Sarah Kane, en fait mon travail, là, me fait penser à Manque, avec toutes ces voix… Bisous je vais me tenir au courant de ta santé. L

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