P arfaite actrice
Lætitia Dosch recevait ses
amis, hier, au Centre culturel suisse, pour tester un peu avec eux un travail en
cours sur le one (wo)man show. La salle du Centre culturel est parfaite pour ce
format seule en scène. On est chez elle, on l’entoure et elle aussi. Elle a des
personnages dans ses bagages-rien-dans-les-poches. Elle voudrait que ces
personnages (dont on n’entend que les bribes d’attitudes, de voix, quelques
paroles écrites à partir de vols dans les bistrots, les hôpitaux, les pôles
emplois (Sarah Kane : cleptomane)) finissent par se débrouiller eux-mêmes,
se mélanger, s’interrompre jusqu’à la schizophrénie. C’est ça qu’il y a de
bien, avec Lætitia Dosch : en dépit de sa délicatesse, de son
intelligence, elle ose. Ça s’appelle aussi l’« empathie ». Moi, la
tête contre le mur et le bras en enfer (arthrose), j’étais sensible plus
particulièrement aux scènes faisant allusion à « la maladie et la
mort » (qui « font des cendres ») et qui semblaient provoquer
moins de rires chez ceux en bonne santé, mais plus, sans doute, du côté de la
communauté des malades dont je jubilais à présent de faire partie. Je n’ai pas
oublié les scènes de Lætitia Dosch au premier stage « Jouer Dieu »,
il y a quelques années, ni qu’elle s’était proposée d’être mon œil extérieur
pour le premier spectacle dans le Off d’Avignon (qu'elle avait d’ailleurs fait
filmer par une amie à elle, Justine Triet, mais j’ai
malheureusement perdu le dossier, ça devait être bien filmé). J’aimerais
retravailler avec Lætitia D.
Oui, Sarah Kane, en fait mon
travail, là, me fait penser à Manque,
avec toutes ces voix… Bisous je vais me tenir au courant de ta santé. L
Labels: correspondance, paris
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