Thursday, January 01, 2015

R ester vivant, livre d'or, 11


Zineb Zineb
C'est sublime ce que tu fais !!! Demande des transats ou des coussins pour les dernières représentations. Ca serait top de pouvoir somnoler dans cette écoute! Des bisous

Audrey Liebot
Yves-Noël, j'ai rêvé de Rester vivant… Il y avait des projections de vie sur les murs, en plus de Baudelaire… On était donc plus du tout dans le noir, mais on pouvait entrer dans les murs… comme dans un miroir…

— Ah, c'est beau ! Quelqu'un qui a beaucoup aimé hier a vu « passer des cadavres » comme paraît-il Baudelaire l'avait dit dans une soirée où il semblait absent, « ailleurs », il avait dit quand on lui avait demandé ce qu'il avait : « Je regarde passer les cadavres ». C'est cet entremêlement de la vie et de la mort qui est très Baudelaire... « liens subtils »...

Philippe Lançon
Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement
Je n'ai pas fui le noir — au contraire, je fermais les yeux quand il n'était plus entier, j'en rajoutais sur l'atmosphère — et je ne suis pas parti avant la fin (deux voisins à ma droite, si : c'est là que vous vous êtes installé à la fin pour feindre de proposer un débat, on a tous bien rigolé).
Je me suis demandé comment vous aviez obtenu ça, ce nuage noir, dans ce monde plein de consignes et de règlements de tous les sens.
Baudelaire, en tout cas, tel que je ne l'avais jamais entendu —mais l'avais-je jamais entendu ? Oui : en chansons. Mais sans toux du fumeur ni grain de la voix.
J'aime aussi beaucoup la chanson : « Naviguer c'est précis, oh, vivre c'est pas précis, oh », mais j'ai l'impression qu'elle n'existe que pour ce moment, et pour ceux qui s'y trouvent plongés.
Merci.
Philippe Lançon

— Merci ! Oui, cette chanson, pièce rapportée (Jeanne l’avait enregistrée — traduite de Caetano Veloso qui l’a peut-être, lui, écrite de Fernando Pessoa — pour la première version de 1er Avril, à Bruxelles, le spectacle que j’ai donné la saison dernière aux Bouffes du Nord) s’inscrit parfaitement, je trouve aussi, dans ce Navire Night… Excusez-moi, comme je ne vous connais pas physiquement, je ne vous ai pas repéré… Content que vous soyiez resté jusqu’au bout ! On a commencé avec un sale retard, hier ! (du coup des départs encore une ou 2 mn avant la fin…) Ce n’est pas si compliqué d’obtenir le noir, c’est juste qu’ensuite la « technique », enfin, la partie de la « technique » en charge de la « sécurité » vous hait positivement et tente de se venger… Rien de grave quand on travaille Baudelaire : on sait que, de toute façon, c’est foutu. Au moins, on ne peut pas dire qu’on ne s’attend pas au pire…
Au plaisir,
Yves-Noël

Roxana Wilson
J’ai beaucoup aimé ta pièce : je l’ai trouvée très harmonieusement bien composée, pas du tout angoissante, un bon moment de rumination nécessaire et d’un entrevu avec soi-même, nécessaire, qui se passe dans un noir vivants par les voix et les intonations et des images hybrides fulgurantes qui sortent hors du commun et où on voit, bien entendu, nos démons, j’ai particulièrement apprécié la scénographie

Jean-Charles Dumay
Mil et un mercis doux ami (j'ose) quel bonheur ! Merveille de merveilles ! Merci, oui...  quel partage heureux ! Belle soirée à toi belle dernière et au grand plaisir... JCH

Nadia Vadori-Gauthier
C’était magnifique, ce spectacle, merci !

Laurent Klajnbaum
Bonsoir Yves-Noël et Moni
Avec Moni, nous avons un peu discute hier de Rester vivant et je lui disais combien cette représentation m’avait touché et rappelé aussi les rapports de Baudelaire à la photographie
La qualité de notre regard dans l’obscurité noire, la surexposition ou le flash des apparitions, nos fantômes, le refus de l’assujettissement de l’art à la réalité pour approcher l’existence et au bout du compte la liberté... tant de choses m’ont persuadé que vous connaissez le texte de Baudelaire ci-joint. Peut-être pas l’article qui le suit. Mais je vous les envoie quand même au cas où encore une fois le sensible aurait permis de shunter le savoir.
Merci pour cette expérience que je ne suis pas près d oublier et amicalement, 
Laurent Klajnbaum

Sophie Colon
Quelle belle personne qu'Yves-Noël Genod! Quelle générosité et bienveillance! Une folie douce, enveloppante, enivrante, qui vous submerge et vous plonge dans les méandres de Baudelaire.
La vue suspendue, l'ouïe en éveil, Rester vivant, nos sens en émoi et exacerbés, avec la drôle d'impression de humer les fleurs et de goutter le mal...

Alain Neddam
Une belle soirée, en effet.

Clara Pecot
Yves-Noël Genod, trois mots d'amour dans un papier doré, merci pour ce calmant magique, l'effet est encore présent ce matin, merci pour la beauté de ce spectacle.

Cecily Cé
Longues réminiscences de Baudelaire dans le noir, hier. Merci Yves-Noël Genod...

Olivier Steiner
On voit beaucoup de choses dans le noir d'Yves-Noël Genod : une charogne vivante, une horloge avec un corps de cible, une montagne bleue comme un pantalon. Puis, le temps passant, l'oeil s'habituant à la Ténèbre, on finit par voir : l'inattendu, du jamais vu, la possibilité d'une île. Bravo maestro, c'était super !

Mickaël Phelippeau
Cher toi,
Encore merci pour cette gymnastique d'hier soir à nous faire entrer à l'aveugle.
Même si je me suis senti privilégié d'avoir ainsi introduit cette représentation en cours, je me suis également senti frustré d'avoir raté tout le début.
Mais j'ai tout de même apprécié ce moment suspendu et merci pour ta poésie dont toi seul a le secret.
MERDE pour la dernière ce soir !
Je t'embrasse et te dis à bientôt,
Micha

Monica Espina
Bonjour Yves-Noël, je viens vous remercier du moment de pur bonheur que vous nous avez offert hier. Je suis partie vite après parce que j'étais très bouleversée. Comme quand on se réveille d'un rêve intense et que la réalité menace de nous faire perdre l'émotion qui persiste... Le français n'est pas ma langue maternelle. Je garde encore en moi des « zones » où il se glisse avec beauté mais il ne m'y attrape pas. Je ne parle pas de « sens », mais des échos intimes qu'une langue d'enfance éveille en nous. Pourtant, hier, comme par magie, vos mots produisaient des petits courts-circuits qui réanimaient ces lieux endormis. J'ai vécu un vrai voyage, sensible et généreux. Ceci n'est que mon expérience. Mais j'ai observé que le public sortait aussi transformé, comme « lavé » de l'intérieur. J'ai vu des visages étincelants ; des très jeunes personnes — dont ma fille — les yeux brillants et les traits apaisés. Peut-être que, dans cette obscurité habitée, chacun a trouvé sa propre lumière.
Je vous souhaite une belle et créative année 2015.
À la prochaine,
Monica

— Oh, merci ! C'est exactement pour des expériences du type de celle que vous me décrivez si bien que je fais ce métier, rien d'autre ! Tous mes vœux de bonheur pour cette année qui vient ! Au plaisir !

Jean-Baptiste Tur
Merci pour cette belle baudelairienne Saint-Sylvestre ! Et à très vite pour des aventures Dostoievskiennes !!!

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