Wednesday, February 25, 2015

Z elda est lancée


C'était hier, c'était beau ! Merci ! Merci, la liste est longue, les interprètes, Philippe Gladieux, les spectateurs (un par un), et l'équipe du théâtre de Vanves : une semaine proprement merveilleuse où l'on nous a foutu la paix ! Gilles Deleuze dit, dans un bout de vidéo célèbre : « Personne n'a le droit de bousculer un artiste... » Alors, voilà, le théâtre de Vanves, le projet lancé par José Alfarroba et qui se perpétue avec une nouvelle équipe qui en montre, en tout cas, la santé profonde, c'est donc un lieu, une équipe technique, administrative qui, voilà, ne bousculent pas les artistes... Et, figurez-vous, c'est assez rare pour être salué avec une grande émotion ! Figurez-vous qu'on nous a foutu la paix ! Et quand on nous fout la paix, on fait des chefs-d'œuvre qui sont plus heureux, moins au bord du suicide, moins dans la honte (d'être un homme) et, plus on travaille à son affaire, plus on s'aperçoit que le monde va disparaître (difficile d'ouvrir les journaux quand on est en création, c'est hard), mais on sait qu’on crée une île, oui, c'est le mot qui me venait en rentrant hier soir : on a vécu une île, une semaine comme une île... Le théâtre de Vanves est une île.

« Ce que je veux, c’est faire mon travail, qu’on m’embête pas, qu’on me fasse pas perdre de temps, oui, et, en même temps, voir des gens parce que j’ai besoin, je suis comme tout le monde, j’aime les gens, enfin, j’aime un petit nombre de gens, j’aime les voir mais, quand je les vois, je voudrais pas que ça fasse le moindre problème. Des rapports imperceptibles avec des gens imperceptibles, c’est ce qu’il y a de plus beau au monde. Je veux dire, on est tous des molécules, une molécule de réseau, un réseau moléculaire. » (Gilles Deleuze, Résistance)

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