D ans le lit que tu as touché
Je dors et je me réveille
dans le lit que tu as touché. Ton corps s’est contorsionné comme un animal
bizarre dans le lit que tu as touché avec les draps que j’avais changés, je
dors et je me réveille un jour après dans le lit où tu es demeurée un moment, un
instant, quand le ciel s’est déchiré, éclairé, que les signes se sont rassemblés, en faisceau,
qu’ils ont agi, qu’ils t’ont agi…
que tous les signes ont « dit » : « Tu passes par là,
maintenant » (tu n’as pas eu le choix). Tu t’es retrouvée ballottée d’une rencontre à une autre, d'un théâtre à une fête, d’une fête à ce lit dont je me suis dépêché de changer les draps,
je ne t’attendais pas, on n’agit pas, depuis des années...
Labels: château
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