« Quand de tout vous serez lassée / Juste un canal à traverser »
Oui, cela me plaisait.
J’avais travaillé avec Gwenaël Morin dans le beau lieu de Maguy Marin, à
Sainte-Foy-lès-Lyon, c’est le printemps, la cerisaie, on est dedans dans le
grand studio clair et dehors au-dessus de la vallée et de la voie express — et
on lit Electre, de Sophocle, dans
une très belle traduction, je garde le texte en partant. Et, ce matin, je
participe à l’atelier sur le Soulier de satin avec deux des comédiens du collectif X qui monte
cette pièce au Point du Jour et, ça aussi, ça me plaît beaucoup. Que qqch plaise
dans la vie, c’est facile, la vie est faite pour ça. Et le désespoir est un vertige. Je reculais tout à l’heure du balcon
qui surplombe dans l’appartement traversé de lumière où je suis seul parce que
je me voyais en bas nu (puisque je l’étais) et… détruit, j’étais tenté de
connaître ce que j’appelais la « sensation définitive », celle
de la chute et j’avais écrit sur les photocopies de cette scène III de la
troisième journée : « Peut-être qu’à la fin de ma vie, quand ils
auront besoin d’un vieux, je pourrai jouer avec les jeunes… » Cela me plaisait, mais qu'avais-je, moi ?
Labels: lyon
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