Monday, April 27, 2015

L es Poèmes courts


Ce n’était pas si facile d’inventer une pièce qui s’appellerait Massacre du printemps (une pièce d’avril...) à partir du commencement de la pièce de Vanves, Un petit peu de Zelda, détacher ce commencement et en faire une pièce autonome. Nous manquions de temps, festival oblige, tout s’est fait le même jour, montage (le montage n’a pas commencé la veille comme il était prévu), répétition et deux représentations. La première représentation ne m’a pas satisfait. Il y a eu des notes — et aussi celles de Pierre Droulers, ami toujours attentif — et la deuxième a été sublime. Il s’agissait peut-être hier de répondre à la question : « Que faire de la violence du monde ? » et la réponse ne pouvait être peut-être que de douceur — ou même d’ouvrir un « espace de méditation », comme l’a si agréablement fait remarquer Fabienne : « ça donne un espace ». Je bâtis les pièces tellement vite — celle-ci, déjà annoncée, a même surgi, c'est une première, à l'intérieur de la pièce précédente — que je ne sais jamais comment en parler — et jamais si elles vont trouver leur place dans le cœur et le rêve. Beaucoup d'effort et d'attention sur le contenant et le hasard comme contenu. Pourtant il suffit d’ouvrir mon blog pour comprendre (moi-même pour moi-même, en tout cas, je m'y retrouve) ce autour de quoi je tourne — j’y pense, d’une manière certes confuse, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cette phrase, par exemple : « Je ne suis pas responsable du monde qui m'entoure, mais j'ai de la sollicitude pour lui. » Sur les chaises ou les coussins, j’avais déposé une citation de Cioran (en correspondance avec le texte sur le clochard dansant distribué parmi d'autres dans un fascicule) : « Mot d’un mendiant : « Quand on prie à côté d’une fleur, elle pousse plus vite ». » Comme  dit Philippe : « Et en plus, c'est vrai ! » Massacre du printemps est donc la deuxième pièce courte qui est apparue chez moi (de trente-cinq minutes) ; La Mort d'Ivan Ilitch étant la première.


« La représentation, disait Grüber, à propos du Voyage d'hiver-Hypérion« ne doit pas être ressentie comme une gifle, mais comme une chose calme ». » (Bernard Dort) 

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