L ’invraisemblable journée
Il se passe une chose
incroyable. On est tombé dans une île. Quatre jours qu’il fait beau. On est en
slip sur la terrasse comme des lézards. Pas un pète de vent. Tous les jours
Dieu, les dieux nous consolent. (Et comme nous savons, notre besoin de
consolation est possible à
rassasier.) Il n’y a personne que l’air, les arbres, leur activité folle, en ce
moment, de joie extrême, de « catastrophe » dans le sens
positif : tout pousse à vue d’œil, on a envie d’embrasser chaque bourgeon,
on ne peut pas : il y en a des milliards. Mais la nuit nous embrassons les
étoiles. Quel paysage sublime que les étoiles, tant d’espoir nous revient, tant
de joie d’« appartenir » à ce couple de la vie, jour / nuit. Le
paradis. Evidemment nous n’allons plus sur les journaux. Il n’y a personne, je
ne connaissais plus ma phrase : que l’air, les arbres, les feuilles à manger,
les animaux petits qui caressent nos pierres. « Tout ce qui vit, chante,
remue, rampe et frétille. »
Le soir nous émigrons dans
la maison de Maria pour une larme de Scotch près du feu.
Labels: stage
0 Comments:
Post a Comment
<< Home