V ous saviez que Rosa
Un livre merveilleux. C'est
l'un des stagiaires qui écrit ça. Ces histoires-là. Et qui les raconte et les
dessine de son crayon ou de ses gestes. Vous saviez que Rosa Luxemburg, tout en
voulant mourir au combat (ce qui lui est arrivé), se savait plus proche — en
son for intérieur — de l’espèce des mésanges charbonnières que de l’espèce
humaine ? Il y a plusieurs espèces humaines. Il y a une espèce humaine qui
nous empoisonne à longueur de journal (il paraît que Marine Le Pen s'est
encore disputée avec son père). Et il y en a une autre qui est l'espèce du
futur, celle qui ne tient pas plus que cela à « appartenir » à
l'espèce humaine, qui préfère, de loin, l'animal à l'homme... c'est mon cas.
Les massacres humains sont terribles, mais plus effrayantes encore, pour moi, les
destructions industrielles des élevages en batterie et les génocides des
espèces. Je pense qu'un jour les hommes seront jugés par les dieux pour ce
genre de crime et qu'il n'y aura pas de pitié pour les marionnettes Manuel
Valls, Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy... Je vous dis cela en apercevant un
écureuil dans le parc de la maison de Maria Casarès. Je hais l’espèce humaine,
je préférerais, de loin, être une abeille, de celles qui meurent. Le livre que je viens de lire au soleil parle de deux choses qui existent dans le monde
: la malveillance, la bienveillance. Quand j'étais petit, un téléfilm m’avait
marqué qui racontait en montage parallèle un homme et une femme qui pratiquaient
l’un le mal, l’autre le bien et qui, le soir, se retrouvent à la maison, tu as
passé une bonne journée mon chéri ? — oui, ma chérie — et le lendemain
inversent les rôles… La bienveillance il est possible d’y arriver, celle qui
ne ferait pas de mal à une mouche. Voici la fin d’une histoire intitulée : Perdu
fourmi rue Mouffetard. « En
revanche nous sommes devenus amis, et nous faisons régulièrement de longues
promenades rue Mouffetard, à la recherche d’insectes égarés. » Une autre
histoire se termine par : « Je restais un peu coi, mais je me dis que
ce jour-là, au moins, j’avais fait quelque chose de bien ». Mais ça ne sert
à rien de recopier une phrase ou deux, c’est l’ensemble qui forme une cosmogonie...
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