D irection de spectateur
C’est gentil. L’observatrice, tout à fait. Tout est fait pour que les spectateurs deviennent actifs, c’est à eux que s’adressent ces leçons. Je travaille directement les spectateurs et j’encourage ces pauvres acteurs qui ont bien du mal à le comprendre (s’ils le comprenaient, ils seraient des stars) à ne travailler qu’à aider le spectateur à fabriquer son spectacle, aider le spectateur à fabriquer un rêve, aider le spectateur à dormir finalement. Nous jouons de samedi à samedi jusqu’au 31 décembre. Le dimanche entre ces périodes de samedi à samedi (donc tous les quinze jours) est le seul jour de relâche. Nous répétons sans public (et sans observateurs donc) lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi tous les quinze jours : seulement cinq jours ! Je me dis que ça nous fera sans doute du bien de garder ces quelques jours sans ouverture. Théâtre permanent, oui, sauf cinq jours tous les quinze jours, ça ne me paraît pas du luxe.
Les problèmes sont immenses : les acteurs n’ont aucune idée du travail immense qu’il nous faudrait accomplir. Nous ferons ce que nous pourrons, mais ce serait merveilleux de voir chez l’acteur, au moins la conscience de cette immensité qu’il lui faudrait accomplir (après tout, Guerre et paix, il vaut mieux l’écrire dans la vitesse et dans la facilité parce que ce n’est pas une chose qui ne peut prendre que quelques heures, on le comprend bien, ça, non ?)
Je cherche un ou une assistant(e).
Bien à vous,
YN
Labels: Lyon correspondance
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