Wednesday, October 14, 2015

C ’est moi qui m’oblige


Je ne dors pas assez, me dis-je en me réveillant. Je me réveille trop tôt, je me couche trop tard. Excité par le nouveau spectacle. C’est vrai, c’est assez plaisant, ce marathon du « théâtre permanent » : obligé de sortir un spectacle toutes les deux semaines. « Il faut imaginer Sisyphe heureux. » Ça excite. Je me régénère. S’il n’y avait ce souci de faire venir les gens — qui n’est un souci que parce que je n’ai pas le temps, je n’ai pas programmé le temps d’aller chercher les people un par un, aller dans les facs, dans les bars, sur les marché, je le fais à mes heures perdues qui sont peu nombreuses, mes heures perdues, le soir nous jouons, l’après-midi nous répétons le spectacle suivant… 
Il y a aussi ce problème : les spectacles en ce moment sont très musicaux et s’endormir avec un zinzin dans la tête qui ne veut pas s’éteindre, c’est affreux, je ne le souhaite à personne. Couper la radio ! Couper la radio ! Je cherche la méthode. En ce moment, c’est Carmen. Salopard de Bizet ! Manou qui travaille avec nous à la technique et qui a déjà travaillé sur une comédie musicale m’explique : « Il faut chanter la chanson jusqu’au bout  (jusqu’au point final) ». (Donc c’est l’apprendre jusqu’au bout…) Ou deuxième méthode : « Chanter une autre chanson à la place ». (Donc en savoir donc en apprendre une autre…) Bref, je patauge avec des morceaux de Carmen sans sucre comme des morceaux de banquise qui fondent dans la débâcle sans fin de mes nuits blanches et noires… (Que pensez-vous de cette métaphore ?)

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