Monday, February 08, 2016

I 'm Spanish, I'm suddenly Spanish !


Dans une petite gare comme ça, à Tolède, je lis un article dans Libé que j'ai acheté à Madrid : Vincent La Soudière. Lui aussi s'est suicidé (je lis Paul Celan) en se jetant dans la Seine et mes absences d'amour faut-il qu'il m'en souvienne.

Dans une petite gare comme ça, à Tolède, je lis un article dans « Libé » (acheté il y a déjà une éternité à Madrid — c’est-à-dire hier, je crois), un article sur Vincent La Soudière : « La forme humaine est en train de m’échapper. Un grand vent désertique a passé sur moi, qui a disloqué en moi le point où l’homme s’articule à l’animal, où l’animal s’articule au végétal. Cette mystérieuse soudure est en train de céder. »
Et, pour l’anecdote, je me mets à raconter parce que cet article me fait peur — ou plutôt me réveille (désirer la nuit, ça suffit ! si je peux y échapper, d’autres l’ont fait…) —, l’employé de la RENFE qui m’a vendu le billet vient me chercher parce qu’il a compris que j’étais en train de louper mon train... le train pour Madrid que j’attrape juste à temps (puisqu’il faut, c’est vrai, en Espagne, présenter ses bagages dans des portiques (c’est bizarre qu’on  ne le fasse pas encore en France : si l’Espagne le fait, c’est donc possible). Tolède est une ville assez féérique, je dois dire, mais j’étais malade et atteint par la pulsion de mort, assez forte en ce moment. 

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home