E crit dans le dos
En rentrant, j’avais eu le temps de prendre un cours, juste le temps de poser mon sac, de me changer et de repartir plus habillé dans le froid crachin anglais de Paris. Le professeur à qui je disais que je revenais de Venise, m’en avait dit aussi beaucoup de bien, qu’il aurait voulu y avoir un pied-à-terre, mais ajouta, juste avant que le cours ne commence (c’était donc sans réplique) : « C’est une ville sans avenir ». « A cause du réchauffement climatique ? », j’eus le temps de faire préciser. Mais je pensais que Paris, pour moi, était la ville « sans avenir ». J’y étais tellement malade, je n’allais pas y tenir (je n’avais pas été malade à Venise). Pendant le cours, à l’arrière du T-shirt d’un jeune garçon, je remarquais, écrit en tout petit près de la nuque : « Révolte-toi ! » Et, un peu plus tard, dans le dos nu d’une jeune fille, dans ce même genre de lettres faussement écrites à la main, mais en plus grand, un tatouage disait : « Adieu ». Voilà la France, me dis-je.
Mais le professeur était en forme : il donnait tous ses secrets.
Labels: venise paris
0 Comments:
Post a Comment
<< Home