Wednesday, July 06, 2016

Cher Stanislas, 
je reçois par la poste votre belle revue, « Parages » (je n’ai pas son contact personnel, remercie frédéric Vossier). Je revois les belles photos du plus beau spectacle du théâtre du Point du jour à Lyon, Par délicatesse j’ai perdu ma vie, dont parle Bérénice Hamidi-Kim. Tu ne veux pas qu’on le reprenne à l’automne ? Je dis à l’automne, je sais bien que les saisons, malheureusement, sont faites à l’avance (pour attirer le public). Alors à un automne… Il faut l’automne parce qu’il y a un tapis de feuilles mortes. Ce serait magnifique au TNS. Il faudrait couvrir toute l’orchestre comme ça se faisait, je ne sais pas si ça se fait encore (j’y ai joué — quand j’avais vingt ans — dans du sable), n’ouvrir que la corbeille et les étages et recouvrir tout de feuilles mortes. Ce serait magnifique. Magnifique. Pas si cher, il n’y a que trois interprètes sur scène (pour des apparitions presque subliminales) (Jonathan Foussadier, Simon Espalieu, Lazare Huet), le gros de l’histoire (1h45) étant constitué de la pluie qui tombe pendant un peu plus d’une heure (oui, il faut construire la pluie, pas sur toute la surface, mais sur une bande) et de lumière et de nuages (Philippe Gladieux, Gildas Gouget). Il n’y avait pas d’autres sons que le son de la pluie et les quelques cris, voix polonaises, le froissement sec des feuilles quand Lazare y dansait — à la fin — comme le feu…
Je t’embrasse, très cher, 
Yves-Noël

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