P ablo
Paris regorge de spectacles, déborde de spectacles tous plus beaux les uns que les autres, l’embarras du choix, certains qu’on voudrait voir tous les jours, le festival d’Automne, la Nuit Blanche, imaginez qu’on a joué du Philip Glass gratuitement de 19h à 7h du matin dans l’immense salle de la philharmonie, etc., des spectacles happy few extraordinaires, des surprises, je les loupe tous, ils sont quand même très chers si on n’est pas invité, néanmoins j’en ai vu un sublime, que tout le monde a déjà vu, Antoine et Cléopâtre, bref, bref, bref, les poètes, les créateurs, les intellectuels sont en grande forme et pourtant, je ne comprends pas, on ne les entend pas, silence assourdissant, sur aucun des sujets bouleversants de notre époque… Ce n’est pas que je n’ai jamais cru à l’engagement, la grève de la faim, je n’y croyais pas trop, mais jouer à Sarajevo en état de siège, j’y croyais plus puisque je l’ai fait ! mais, enfin, là, je ne comprends pas, tant de vitalité d’un côté — et de ce côté où je me mets — et tant de discrétion de l’autre… Il faudrait que je demande à mon ami Pablo qui fait de la politique ce qu’il se passe. Est-ce qu’il ne se passe plus rien où l’on ne puisse agir ? Que ce n’est plus la peine ? Qu’il reste à continuer, tant qu’on peut, avec la même force vitale, jusqu’à ce que tout disparaisse comme la mort qui surgit dans la vie d'un homme ?
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