N on à Mélenchon
Aujourd’hui j'avais réussi à aller moins sur Fakebook, à profiter plus de la vie merveilleuse, ici, en Franche-Comté (il a neigé ce matin), mélangé à la merveilleuse utopie réelle du théâtre de rue de Jacques Livchine et Hervée de Lafond, mais voilà-t-y pas qu’on me reprend par devers, on m’envoie par mail le texte d’une pétition signée par les premiers Annie Ernaux, Pascale Fautrier, Robert Guédiguian qu’on me demande — de manière flatteuse — de signer aussi (sinon ma tête au bout d’une pique probablement dimanche soir). Je réponds que tout mon entourage vote Mélenchon, milite pour Mélenchon, hurle pour Mélenchon, m’insulte pour Mélenchon, me gifle pour Mélenchon, mais pas moi, je n’arrive pas à y croire, sorry, à ce vieux Mélenchon. Cette pétition (et le reste) énumère pourtant plein d’espoirs dont je ne suis pas absent. Mais, pour moi, Fillon, Macron et Mélenchon, ce sont les mêmes. Le même candidat. Ils se partagent les créneaux, c’est tout. Des joueurs. Des gamins. Je n’ai envie ni de l’un ni de l’autre, encore moins du troisième. Je te donne cet extrait trouvé sur un réseau social qui rend compte de mon état d’esprit : « « Si au moins pouvait être élu quelqu'un qui juste ne ferait rien de plus », me disait quelqu'un, une prolo quelconque, il y a quelques jours. C'était surprenant, ce désir-là, exprimé si bien, toute militante qu'on est, on n'avait pas songé à le dire comme ça. Mais c'était pourtant bien ça qui nous avait motivé la dernière fois, ralentir le temps politique en choisissant celui qui courrait le moins vite vers le pire. Vote de prolo quelconque ». C’est l’exact inverse que souhaite cette pétition.
T’embrasse,
Yves-Noël
Labels: correspondance
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