Sunday, July 23, 2017

P aris, 22 juillet


Quand je lis quelque chose sur un spectacle, je me dis en général : « Mon Dieu, j’ai échappé à ça ! », mais c’est sans doute parce que les critiques professionnels et ceux qui s’y essayent, moi-même, nous parlons mal de la chose théâtrale — parce qu’au fond je suis bon public. Il y a des choses si admirables devant lesquelles, certes, je n’oublie pas que je n’ai plus de travail, mais je me dis devant ces choses : « Eh bien, ce n’est pas grave, quelqu’un fait le métier. » Pour arriver dans cet état de sur-disponibilité et de rencontre de l’admirable (qui est partout, au fond, massif), il n’y a pas deux solutions, il n’y en a qu’une, il faut être l’amant du hasard. Ce qui fait que je vais aussi vous parler forcément mal, une fois de plus, de quelque chose que j’ai vu tout à fait par hasard. Je serai bref. Je sortais du travail (un job d’été, il faut bien) ; j’étais fatigué, envie de rien, même pas de rentrer chez moi : mon petit deux-pièces. J’ai appelé une amie qui m’a répondu immédiatement (il faut, dans la vie, ce genre d’amie). Elle était avec d’autres amies à elle au théâtre Silvia Monfort pour je ne sais quoi, quelque chose qu’une comédienne de chez Mnouchkine lui avait recommandé, si je prenais un taxi, comme ça roule bien dans Paris en ce moment, quel plaisir Paris maintenant jusqu’au 15 août c’est tout à nous, j’avais encore le temps, c’était à 20h30, elle me prenait une place, bref : Le Syndrome de Cassandre, spectacle de clown de Yann Frisch, c’est extraordinaire. Tombé amoureux de ce pauvre bonhomme malheureux. Amoureux ! (Jusqu’au 29 juillet, 20h30, relâches les 23 et 24.)  

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