Tuesday, January 16, 2018

Lancelot Hamelin
« A-t-on encore besoin d'auteur ? » La vraie question c'est la confusion entre la question de l'autorité sur le discours, et de la véritable étymologie du mot « auteur », qui a à voir avec l'accroissement, au sens végétal. Crise du sentiment d'autorité, corolaire de l'amenuisement du sentiment d'être le sujet de son existence, tout en étant un individu projeté tout devant. Bref, faux problème, vrai malaise. Vive Julien Gaillard, qui sait ce que l'arbre veut dire !
Et puis cette culture de la division est nulle. Un metteur en scène ou un acteur peut être un « auteur ». Quesne écrit sans les mots. Caroline Guiela Nguyen écrit avec les mots des acteurs et des auteurs qui entrent dans son univers. Yves-Noël Genod ou Marlène Saldana écrivent dans nos esprits. La vraie question est la maladie mentale qu'on a dans notre pays avec notre langue et sa transcription écrite. Ces faux débats auteur/metteur en scène reconduisent seulement le problème de classe que cristallise notre rapport au texte. A l'écrit. C'est là où le théâtre, en bloc auteurs/metteurs en scène/acteurs, met en question la domination de l'écrit, faisant sa part à l'oralité, au souffle dans le langue, l'échange entre deux être par la parole. Je ne me sens pas du tout concerné, même en temps qu’« auteur » (si tant est), par ces débats. Je vais plutôt aller m'acheter le « Times », dont la couv’ me semble plus excitante.

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