P li de l'Aulne
« Ecrit-on autre chose que ce qui échappera toujours à l’écriture ? Ecrire, c’est se placer au lieu où la pensée échappe aux mots et s’échappe hors de soi. Au lieu de la perte. Comme tous les joueurs, il s’y entendait, question perte. »
« Il aurait voulu que le verbe aimer effaçât les autres : pouvoir, croire, savoir, penser, mais il était trop joueur pour donner son cœur comme le cœur se donne : en pure perte. Il mourut seul. »
J’écris ceci (je recopie ce que je lis) et je vois que je suis lié à un pli de l’Aulne. Profonde rivière. Où j’étais tout à l’heure. Où j’ai posé la voiture au bord de l’eau. En plein soleil. Soleil profond. Il n’y avait personne ou presque personne. Pas plus qu’au Mexique, par exemple. Les hors-saisons du tourisme sont si vastes. Où est la vie ? Dans un village sans personne. Mais avec des roses et des rosiers. Des volets bleus.
Labels: poésie bretagne
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