Thursday, September 13, 2018

R êveries sanguinaires


Il y a une croyance nouvelle, peut-être à la mode, c’est la collapsologie, c’est-à-dire la croyance en l’effondrement prochain de la civilisation industrielle. Pourquoi pas, cette croyance (moi, j’y crois) ; tout n’est que croyance, de toute façon, pour nous les Homo sapiens, ce qui nous sauve et ce qui nous perd. Le meilleur et le pire, comme on dit. Et il y a un livre sublime, court — mais pur — qui part à partir de cette croyance. Une fable, mais vivante comme une fable de La Fontaine. C’est après la « cassure », l’homme est à l’état sauvage. En ce moment, c’est vrai, le mot « sauvage » relie ce que je vois, ce que je lis, ce que j’espère, peut-être parce que je travaille sur Phèdre. Je ne sais pas. Phèdre, le monstre. Le livre s’appelle Moi, Marthe et les autres, il est de Antoine Wauters, aux éditions Verdier. Il m’aime beaucoup. « Nous parlons à défaut de mieux », dit l’un des personnages, Frog. 

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