Tuesday, December 04, 2018

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Il n’est pas extraordinaire, ce livre, mais sa voix est toujours quelque chose. Il a quelque chose à nous dire. Et, curieusement, on ne sait pas pourquoi, mais c’est assez rare. C’est un livre traduit et on ne comprend pas comment c’est traduit car le livre parle exactement ta langue.
Il y a un petit secret de fabrication, quand même. C’est que ce livre a à voir avec la poésie. Mais vous savez ce que c’est, vous, la poésie ? Moi, je sais. Ce livre.
Mais je voudrais dire encore une chose. Il y a un manifeste. Pour une littérature qui ne fasse pas semblant. Alors, des fables. J’ai toujours été à la recherche de ce genre de littérature. Qui ne raconte pas le monde. Mais sa disparition. Et ça tombe bien, on y est, en plein dedans. Ce n’est plus la peine de décrire ni les riches ni les pauvres, ni les incestes ni les magouilles, ni de « rétablir la vérité », ni l’avenir du monde, ni rien. Pas d’histoire d’amour non plus, ça n’existe plus. Non, la disparition. C’est ça, une littérature qui ne fasse pas semblant.
« Il y a un oiseau, quelque part dans la forêt, devant chez moi, en bas, qui fait le bruit d’une porte qui grince. »

La petite lumière, Antonio Moresco, Verdier

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