H abiter n’importe comment avec n’importe qui
Quel dommage que tu n’aies pas enregistré, mon chéri... Bien sûr, il ne faut pas lui obéir ! Emanuele Coccia est bien meilleur quand il improvise. Quand il lit ce qu’il a écrit (en performance), il est fastidieux, oui, toujours très ennuyeux. Cet aspect (endormi) de lui disparaît quand il donne un cours sans notes, cours que malheureusement, justement, il demande de ne pas enregistrer.
Mais tu as peut-être pu noter quelques formules. J’ai noté :
Économie et écologie sont de même nature, dans les deux cas un langage d’entrepreneur (les abeilles, on ne dit pas qu’il ne faut pas qu’elles disparaissent parce qu’elles sont mignonnes ou même parce qu’elles font du bon miel, ce qui serait chouette si on disait ça, non, on dit qu’il ne faut pas qu’elles disparaissent parce qu’elles sont utiles pour la chaine de fertilisation…)
L’écologie reste antropocentriste
Nature et Récit, anthologie de textes de William Cronon, publié chez Dehors, en particulier l'un des textes sur la « wilderness » (pas sauvage, profondément artificielle)
Sauvage = désert (au départ) (rencontre avec Satan). Romantisme : l’espace du sublime
L’installation des Indiens d’Amérique était déjà une catastrophe naturelle
« Elle [l'écologie] impose une logique d’exclusion entre l’humain et le non humain »
« Comment intégrer notre socialité à la socialité des autres, c’est une question de jardinier, de paysagiste »
L’écologie doit devenir science du paysage
Il faut rejeter, abandonner la plupart de
Ils sont dans la même aporie
« Se débarrasser de l’idée que la construction des paysages serait une faculté qui appartiendrait seulement aux êtres humains »
« Toute espèce jardine aussi d’autres espèces »
« Il n’y a que du jardinage en nature »
« Le paysage doit être arraché à la tradition esthétique qui l’a pris en otage » (la contemplation esthétique des autres)
« Une bonne définition du paysage serait : habiter n’importe comment avec n’importe qui »
« Comment penser l’histoire, l’historicité qui soit propre à ensemble des êtres naturels ? »
Opposition ville-forêt : une idée de la ville profondément minérale profondément monoculturale
« La culture de la monoculture est la ville, en fait »
« projet explicite de désertification de la planète »
« La ville doit reconnaître son caractère mutispécifique »
Les forêts fonctionnent en apparence en opposition à la ville, mais seulement en apparence, c’est le même système, en fait
Et puis j’ai dû partir…
T’embrasse,
Yvno
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