I l y a six ans, sans la COVID et pas un mot à changer (rerun)
Réussite
Maria Casarès a réussi son coup en léguant son domaine « à la France » pour la remercier d’avoir été pour elle une terre d’asile : l’endroit est une île et y travailler est un charme. Île protectrice, réserve, écosystème… Le groupe nullement constitué au départ, personne n’ayant été « choisi » faute d’un nombre suffisant de candidats, patchwork d’absences et de présences s’est métamorphosé avec une énergie folle — égale, peut-être, à l’éclosion des feuilles et des fleurs, au concert des grenouilles jour et nuit, au miracle des oiseaux… — en la plus merveilleuse des troupes. A vouloir toujours le miracle, on fini par savoir y faire. C’est la méthode : le miracle, sinon rien. La mienne et celle que j’enseigne à mes étudiants. Dans chaque stage, il y en a tout un lot avec qui j’aimerais poursuivre le travail, possiblement tous (comme ici). Pourquoi cela se fait-il si peu ? Par manque de moyens. C’est la seule raison. Il me faudrait rencontrer un financier, quelqu’un qui sache ramasser l’argent. Je ne le sais pas. Pour moi, je m’en fiche complètement. Mais j’aimerais travailler plus souvent et faire travailler des escadrilles… Nous transformerions le théâtre en un havre de paix, une écologie de la non-violence (de la délicatesse). Maintenant (je me suis retiré pour écrire ces lignes), il y a une grande fête d’été (et c’est l’anniversaire de Catherine, aussi) pour oublier que vivre ensemble est encore une utopie...
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