J e pense à toi
J’aborde enfin Rilke ! Il était temps !
« De là la situation fascinante de l’oiseau sur ce chemin vers le dedans ; son nid est presque un corps maternel extérieur, à lui consenti par la nature et qu’il se borne à aménager et à couvrir, au lieu d’y être entièrement contenu. Aussi a-t-il, de tous les animaux, le rapporte affectif le plus confiant avec le monde extérieur, comme s’il se savait lié à lui par le plus intime secret. C’est pourquoi il chante au sein du monde comme s’il chantait au-dedans de lui-même, c’est pourquoi nous accueillons si aisément en nous son chant, il nous semble le traduire dans notre sensibilité sans aucune perte, il peut même transformer pour nous, un instant, le monde tout entier en espace intérieur, parce que nous sentons que l’oiseau ne fait pas de différence entre son cœur et celui du monde. »
(D'une lettre à Lou Andréas-Salomé.)
Labels: rilke cité pommier
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