Wednesday, July 21, 2021

A et B (prénoms de femmes)


A Neuchâtel, j'ai vu en salle deux films du festival de Cannes qui m'ont abattu — attention, de deux réalisateurs dont j’ai aimé d'autres films. Je me demandais — comme souvent, mais encore deux fois — pourquoi le cinéma aime tant tuer des gens. Je ne parle pas des films de genre (comme de mafia) où c’est convenu, mais des autres films dont on ne sait pas d’avance de quoi ils parlent :  est-ce que c’est réaliste, ça ? Cassavetes rechignait beaucoup, je ne sais plus qui le raconte, à tourner la scène du meurtre dans Meurtre d’un bookmaker chinois ; il la retardait, retardait ce moment, c’était pourtant nécessaire puisque c’est dans le titre, mais c’est loin d'être anodin de filmer un meurtre, et cette scène dont il avait horreur (devoir en passer par là) est pour moi l’une des plus belles du monde, inoubliable, oui, presque d’amour, de tendresse. Mais j’ai détesté ces deux films du festival de Cannes. Je me suis consolé en regardant sur Arte TV (en accès libre) L’arbre, le maire et la médiathèque, d’Eric Rohmer, à qui j’ai donné la note : excellent ! Et ce film m’a réconcilié aussi avec les acteurs, ces personnes réelles si sympathiques.

  

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