R apide échange avec François Gremaud
Aurélien Barrau invité à l’université d’été du Medef.
« Je crois qu’il faut être un peu conséquent. Nous ne sommes déjà plus dans une crainte quant à l’avenir. Nous sommes dans un constat quant au passé. Nous avons d’ores et déjà éradiqué plus de la moitié des arbres, des insectes, des poissons d’eau douce, des mammifères sauvages. Nous laissons d’ores et déjà 700 000 êtres humains mourir chaque année de la pollution en Europe. Si, même face à cette évidence, nous ne voyons pas la nécessité d’une refonte axiologique et ontologique drastique, c’est que nous faisons preuve d’une cécité que nos descendants, s’ils survivent, auront, croyez-moi, du mal à pardonner. »
— Il a raison. Mais pas complètement. Il a raison dès qu’on vieillit, dès qu’on peut éprouver la perte. Mais c’est Goethe qui a raison : « La vie est belle qu’elle qu’elle soit ». C’est pour ça que ces rabâchages (ceux d’Aurélien Barrau et de quelques autres) ne « marchent » pas. Parce qu’ils se trompent (au moins de méthode). C’est beaucoup plus tragique qu’ils le disent ! « La vie est belle qu’elle qu’elle soit » ! Je me souviens d’une phrase de Leslie Kaplan dans un spectacle de Claude Régy, « Tout vit ». Et Claude Régy nous avait dit que c’était en fait une phrase terrifiante (bon, pour lui, tout devait être terrifiant). Mais il avait raison. « Tout vit »
— Je suis ABSOLUMENT d'accord avec toi. C'est le point de vue que je défends dans mon petit solo : Aller sans savoir où. Mais je ne suis pas certain que cela « marche » mieux…
Labels: correspondance
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