J’avais bien un texte, mais, bon, il est trop long (et on verra demain s’il est bon), mais qu’est-ce que je peux dire à la place dans cet univers futile, on a toujours qqch à dire, mais à qui ? Parfois, dans le vide, on sent une vérité. Hier j’ai revu Louise. Elle écrit des livres, deux, son éditeur en voudrait un troisième, mais elle ne veut pas s’y mettre, c’est tellement de souffrance (elle ne peut écrire que sur des sujets terribles, faut dire), alors elle s’est mise à la chanson, c’est plus gai, son éditeur fait la gueule ou elle lui fait la gueule parce qu’il lui fait la gueule parce qu’elle lui fait la gueule parce qu’elle veut chanter plutôt que d'accoucher (de ce foutu livre atroce). Voilà, enfin, je ne pensais pas raconter ça, mais, quand on a envie de parler, on ouvre la bouche et ça donne ça, presque n’importe quoi. Elle a une voix magnifique, ses chansons sont très belles, elle est comme un poisson dans l’air. Je l’encourage à laisser tomber la littérature. Elle m’a parlé de Faulkner, son grand choc, il y a trois ou quatre ans, depuis, tout ce qu’elle lit, rien n’est à la hauteur. J’ai fait le coach : « Idéalement, pour te lancer, il faudrait que tu changes de genre (on sortait du film de Preciado) ou que tu deviennes lesbienne ». Lesbienne n’est pas hors de sa portée, elle en a marre des mecs, elle les trouve lents, à la masse… À moi aussi, la littérature fait peur (et attire). Faulkner. Noir sur blanc. Blanc sur noir. Alors j’écoute ses chansons, j’écoute la sirène... Je devrais vous donner son nom ? LOUISE, c'est ça !
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