La vie est émerveillante, c’est la vérité. Dominique Valladié, quand j’étais jeune et que je jouais un spectacle avec elle, m’avait dit que sa grand-tante (genre) était émerveillée par « Champs-Elysées » à la télé, l’émission qui nous paraissait, à nous, moins que rien (nous jouions un spectacle de Claude Régy). Elle l’attendait toute la semaine, l’émission remplissait le créneau du samedi soir (Michel Drucker, je crois). « La sensibilité, on n’en a qu’un bout… » m’avait-elle dit. Elle disait aussi qu’elle lisait de la poésie avant d’entrer en scène, « Ça ouvre ». J’étais jeune et conscient de la joie, plus encore que de jouer un spectacle de Claude Régy, que j’avais de rencontrer cette femme. En ce moment, je ne peux pas ne pas reconnaître que je suis heureux, très heureux, très seul, mais d’une solitude émerveillante. Le rossignol chante sur l’absence. Je ne travaille plus, mais il y a autre chose que le travail, il y a rêver travailler. Mais il faut la nuit pour être heureux. Et il faut lire des livres pour être libre, ne pas lire des livres pour être libre. Il faut tout faire pour être libre. Alors vivre vous semblera si étrange et vous témoignez de cette étrangeté, de cette complexité, de cet étonnement.
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