Sunday, March 09, 2025

Que dire sur Legrand ? Je pourrais me taire. Ça vaudrait mieux. D’ailleurs il n’y a rien à dire, on est voisin donc on est toujours fourrés l'une avec l'autre, mais jamais dans le même lit et c’est mon malheur, et c’est ma souffrance, mais elle est légère comme une lettre à la poste, ne croyez pas…

(ici, c’est des lettres à la poste, non ?)

(ou des bouteilles à la mer ?)

J’ai trouvé un envoi de Dominique Fourcade de 2013, que je n’avais pas ouvert… C’est très beau, lisible derrière la moisissure (je loge dans une sorte de taudis très humide très ensoleillé, une bohème)

Là, je traîne et j’écris sur Legrand au lieu d’aller le rejoindre comme il me l’a proposé au dernier jour du musée d’Art moderne du Centre Georges Pompidou… 

Dans les quelques feuillets de DF publiés par Chandeigne il y a cette phrase : « L’écriture est un travail de désir et d’horreur, je n’ai vécu que dans ce trouble »

Je voudrais n’écrire que Legrand, mon amour, Legrand, mon amour, Legrand, mon amour, Legrand, mon amour…

Il y a aussi, dans les pages de Dominique Fourcade, cette expression qui me fait immédiatement pensé à l’œuvre de DI : « dans l’acoustique de la mort »

J’ai rêvé à elle la nuit dernière, j’ai rêvé, la nuit dernière, que tu faisais une photo de moi parce que j’avais récupéré un mégot devant la Sorbonne (c’est dans le livre que je lis) que je tenais sur le bord de mes lèvres, comme un personnage des années..., mais tu y renonçais parce que « de dos » — tu voulais me photographier de dos —, ça ne se voyait pas (le clope ne dépassait pas). J’imagine que ce mégot vaut pour la bite car, dans la journée, j’avais revu au Louvre le (ou la) sublime Hermaphrodite endormi.e


Legrand est venu chez moi pour la première fois pour que je lui refile des vêtements (j’en ai beaucoup trop dans mes 20 m4) et, dans la lumière de chez moi, plein Sud, j’ai vu à quel point ses yeux étaient bleus, dévastés tellement d’être bleus, délavés — et j’ai renoncé à les regarder parce que je veux vivre, moi, je veux vivre, mais sans connaître (trop) la beauté, je veux l’oublier… 

Je veux vivre plutôt que mourir


Pas besoin d’aller au magasin, je découvre plein de vêtements merveilleux chez moi, que j’avais oubliés (Legrand est passé pour que je lui en donne). Et j’ai rêvé, la nuit dernière, que tu faisais une photo de moi parce que j’avais récupéré un mégot (devant la Sorbonne, c’est dans le livre que je lis) que je tenais sur le bord de mes lèvres comme un personnage, mais tu y renonçais parce que « de dos » — tu voulais me photographier de dos —, ça ne se voyait pas (le clope ne dépassait pas). J’imagine que ce mégot vaut pour la bite car, dans la journée, j’avais justement revu au Louvre le (ou la) sublime Hermaphrodite

😘 T’embrasse, 

Marie-Noëlle

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