David Di Nota (Pour en finir avec Claude Régy)
Photo Marc Domage.
Il y a une folie Genod, une folie très précise, une folie qui repose sur un double mouvement théâtral, l’exposition et la subversion maximale de soi, la mise en scène et la négation du moi-théâtre dans une atmosphère de moquerie radicale qui tient du grand nettoyage. Genod a inventé le one-man-show par le vide. C’est un one-man-show sans équivalent. Avec un je-m’en-foutisme d’une finesse insolente, voici qu’un comédien vous détaille (comme Joyce et ses carnets d’épiphanies, Genod ne cesse de prendre des notes) la vacuité constitutive de nos aventures, qu’elles soient affectives, sexuelles ou sociales. Reste un grand vide et la jubilation qui s’en dégage, puissance affirmée du théâtre à l’heure de sa négation et de sa plus grande liberté.
David Di Nota.
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