Matériaux pour une feuille de salle du spectacle Hamlet à la Ménagerie
Spectacle-spectre
L’idée est de reprendre ce qui s’est tenté avec Hamlet précisément à la Villette, en décembre dernier et de le projeter dans le vide. (« Le vide, c’est-à-dire la liberté. », Marguerite Duras). Le lieu est un garage d’une très grande force quand il est vide. Donc suppression du décor comme à l’Opéra de Paris un jour de grève. Ensuite, il s’agit de savoir ce qui est du costume et ce qui est du décor, où s’arrêtent l’un et l’autre. L’idée est de transformer Hamlet en ballet ou en musique. Sans rien changer d’ailleurs. Simplement, sans rien jouer d’autre que (grosso modo) la présence. Tout le monde est Hamlet (le centre, le monde et l’intérieur) et tout le monde est aussi le satellite de tous les autres qui sont aussi Hamlet (le centre, le monde et l’intérieur). Le lieu et le vide unissant plus profondément et quelques nouvelles astuces de mise en scène devraient nous aider à aller sans doute plus loin dans « l’effet d’ensemble ». Les deux spectacles que j’ai créés à la Ménagerie de Verre ont été les poèmes du lieu. Le Dispariteur et Elle court dans la poussière, la rose de Balzac. Ce spectacle est le troisième d’une série que j’imagine infinie. La mémoire sensorielle de la matière travaillée en décembre, la force du lieu et l’acoustique extrêmement particulière – mais virtuose, si on sait la prendre – devrait ici entraîner le théâtre vers la sensation, la musique, l’effacement des beaux-arts. Deux nouveaux acteurs nous rejoignent : Bénédicte Le Lamer et Jonathan Capdevielle. Signalons aussi, quant à la dramaturgie, l’accompagnement très riche de Jorge Luis Borges (en particulier : Le jardin aux sentiers qui bifurquent et L’Immortel).
« L’acteur doit exclure la décoration et conserver le monde intérieur... » (Anatoli Vassiliev.)
Yves-Noël Genod a été comédien chez Claude Régy, François Tanguy (Théâtre du Radeau) et, plus récemment, avec Julie Brochen pour Le cadavre vivant de Tolstoï où il avait comme partenaire Valérie Drévile. Il a été formé à l’École d’Antoine Vitez. Il a beaucoup travaillé comme interprète dans le champ chorégraphique, en particulier, pendant dix ans, avec Loïc Touzé. Depuis cinq ans, Yves-Noël Genod est aussi auteur-metteur en scène. Il a créé vingt-et-un spectacles tous représentés dans le réseau de l’avant-garde de la danse contemporaine et des formes nouvelles – mais ce sont, pour lui, des spectacles de théâtre au sens presque classique. Citons : En attendant Genod ; Le Groupe Saint Augustin ; Pour en finir avec Claude Régy ; Une saison en enfer ; Z’avatars ; Dior n'est pas Dieu ; Hommage à Catherine Diverrès ; Le Dispariteur ; Dictionnaire des Açores ; Barracuda ; Jésus revient en Bretagne ; Nouveau Monde ; Domaine de la Jalousie ; Elle court dans la poussière, la rose de Balzac ; La Descendance (Festival d’Avignon 2007) ; Monsieur Villovitch (Festival actOral, Marseille, octobre 2007) ; Blektre (de Charles Torris et Nathalie Quintane, Festival actOral, Marseille-Paris, octobre 2007) ; Hamlet (festival 100 Dessus Dessous, la Villette, décembre 2007).
Neuf acteurs lumineux :
Julien Gallée-Ferré est un danseur-acteur qui m’accompagne depuis quatre ans et dont le talent, l’inventivité et la présence frappent aussi les spectateurs de Mathilde Monnier (2008 Vallée, Tempo 76) et ceux d’Herman Diephuis (D’après J-C ou le récent Julie, entre autres).
Thomas Scimeca est un acteur puissant et bouleversant que l’on admire beaucoup dans mes spectacles (notamment, l’automne dernier, dans Monsieur Villovitch et Blektre), et qui travaille aussi, en ce moment, avec Éric Vigner (La pluie d’été et le prochain Othello).
Jonathan Capdevielle, acteur-chanteur extrêmement doué a été apprécié dans beaucoup de mes travaux, depuis le tout premier En attendant Genod et, particulièrement, dans Le Dispariteur, le spectacle joué dans le noir, il y a deux ans, à la Ménagerie, mais aussi dans les spectacles de Gisèle Vienne comme le récent Jerk, présenté en ouverture de ce même festival.
Guillaume Allardi a été, chez moi, l’inoubliable interprète qui a permis l’écriture de Domaine de la Jalousie (présenté en 2006, à Marseille). On l’a remarqué chez Claude Régy (Variations sur la mort, de Jon Fosse) et, à la Ménagerie de Verre, dans Tombée du jour, de Pascal Kirsch. Également auteur-compositeur-interprète.
Lauriane Escaffre, actrice à la disponibilité et à la passion massives et enjouées, joue, depuis des mois, La biscotte 2, d’Antoine Beauville, une pièce de boulevard, au Théâtre du Temple, à Paris et en tournée, mais aussi dans les spectacles de Damien Chardonnet-Darmaillacq.
Frédéric Gustaedt, nouvellement arrivé dans la compagnie (depuis Blektre, cet automne), est un acteur d’une grande humanité, banale et étrange, qui joue, d’autre part, dans les spectacles de Nathalie Pivain.
Marlène Saldana est de toutes mes aventures depuis que nous nous sommes rencontrés, il y a un an et demi, dans le stage que j’ai donné aux Laboratoires d’Aubervilliers : elle y était simplement exceptionnelle. Elle achève, en ce moment, une carrière dans le théâtre pour enfants pour se consacrer au prochain opus de Sophie Perrez et Xavier Boussiron.
Bénédicte Le Lamer est, pour moi, l’une des personnalités les plus extraordinaires du théâtre français. Elle travaille souvent avec Claude Régy (ainsi dans le récent Homme sans but) et beaucoup avec Pascal Kirsch comme dans Tombée du jour, présenté, il y a deux ans, à Étrange Cargo.
Yvonnick Muller est un acteur magnifique et polyglotte, chanteur également, capable de tout faire avec enthousiasme et candeur. On a pu l’admirer, entre autres, dans le Percolateur blues, de Fabrice Melquiot monté, au Théâtre des Déchargeurs, par Damien Chardonnet-Darmaillacq.
Damien Chardonnet-Darmaillacq, également metteur en scène et universitaire, est mon assistant sur Hamlet.
Yves-Noël Genod
L’idée est de reprendre ce qui s’est tenté avec Hamlet précisément à la Villette, en décembre dernier et de le projeter dans le vide. (« Le vide, c’est-à-dire la liberté. », Marguerite Duras). Le lieu est un garage d’une très grande force quand il est vide. Donc suppression du décor comme à l’Opéra de Paris un jour de grève. Ensuite, il s’agit de savoir ce qui est du costume et ce qui est du décor, où s’arrêtent l’un et l’autre. L’idée est de transformer Hamlet en ballet ou en musique. Sans rien changer d’ailleurs. Simplement, sans rien jouer d’autre que (grosso modo) la présence. Tout le monde est Hamlet (le centre, le monde et l’intérieur) et tout le monde est aussi le satellite de tous les autres qui sont aussi Hamlet (le centre, le monde et l’intérieur). Le lieu et le vide unissant plus profondément et quelques nouvelles astuces de mise en scène devraient nous aider à aller sans doute plus loin dans « l’effet d’ensemble ». Les deux spectacles que j’ai créés à la Ménagerie de Verre ont été les poèmes du lieu. Le Dispariteur et Elle court dans la poussière, la rose de Balzac. Ce spectacle est le troisième d’une série que j’imagine infinie. La mémoire sensorielle de la matière travaillée en décembre, la force du lieu et l’acoustique extrêmement particulière – mais virtuose, si on sait la prendre – devrait ici entraîner le théâtre vers la sensation, la musique, l’effacement des beaux-arts. Deux nouveaux acteurs nous rejoignent : Bénédicte Le Lamer et Jonathan Capdevielle. Signalons aussi, quant à la dramaturgie, l’accompagnement très riche de Jorge Luis Borges (en particulier : Le jardin aux sentiers qui bifurquent et L’Immortel).
« L’acteur doit exclure la décoration et conserver le monde intérieur... » (Anatoli Vassiliev.)
Yves-Noël Genod a été comédien chez Claude Régy, François Tanguy (Théâtre du Radeau) et, plus récemment, avec Julie Brochen pour Le cadavre vivant de Tolstoï où il avait comme partenaire Valérie Drévile. Il a été formé à l’École d’Antoine Vitez. Il a beaucoup travaillé comme interprète dans le champ chorégraphique, en particulier, pendant dix ans, avec Loïc Touzé. Depuis cinq ans, Yves-Noël Genod est aussi auteur-metteur en scène. Il a créé vingt-et-un spectacles tous représentés dans le réseau de l’avant-garde de la danse contemporaine et des formes nouvelles – mais ce sont, pour lui, des spectacles de théâtre au sens presque classique. Citons : En attendant Genod ; Le Groupe Saint Augustin ; Pour en finir avec Claude Régy ; Une saison en enfer ; Z’avatars ; Dior n'est pas Dieu ; Hommage à Catherine Diverrès ; Le Dispariteur ; Dictionnaire des Açores ; Barracuda ; Jésus revient en Bretagne ; Nouveau Monde ; Domaine de la Jalousie ; Elle court dans la poussière, la rose de Balzac ; La Descendance (Festival d’Avignon 2007) ; Monsieur Villovitch (Festival actOral, Marseille, octobre 2007) ; Blektre (de Charles Torris et Nathalie Quintane, Festival actOral, Marseille-Paris, octobre 2007) ; Hamlet (festival 100 Dessus Dessous, la Villette, décembre 2007).
Neuf acteurs lumineux :
Julien Gallée-Ferré est un danseur-acteur qui m’accompagne depuis quatre ans et dont le talent, l’inventivité et la présence frappent aussi les spectateurs de Mathilde Monnier (2008 Vallée, Tempo 76) et ceux d’Herman Diephuis (D’après J-C ou le récent Julie, entre autres).
Thomas Scimeca est un acteur puissant et bouleversant que l’on admire beaucoup dans mes spectacles (notamment, l’automne dernier, dans Monsieur Villovitch et Blektre), et qui travaille aussi, en ce moment, avec Éric Vigner (La pluie d’été et le prochain Othello).
Jonathan Capdevielle, acteur-chanteur extrêmement doué a été apprécié dans beaucoup de mes travaux, depuis le tout premier En attendant Genod et, particulièrement, dans Le Dispariteur, le spectacle joué dans le noir, il y a deux ans, à la Ménagerie, mais aussi dans les spectacles de Gisèle Vienne comme le récent Jerk, présenté en ouverture de ce même festival.
Guillaume Allardi a été, chez moi, l’inoubliable interprète qui a permis l’écriture de Domaine de la Jalousie (présenté en 2006, à Marseille). On l’a remarqué chez Claude Régy (Variations sur la mort, de Jon Fosse) et, à la Ménagerie de Verre, dans Tombée du jour, de Pascal Kirsch. Également auteur-compositeur-interprète.
Lauriane Escaffre, actrice à la disponibilité et à la passion massives et enjouées, joue, depuis des mois, La biscotte 2, d’Antoine Beauville, une pièce de boulevard, au Théâtre du Temple, à Paris et en tournée, mais aussi dans les spectacles de Damien Chardonnet-Darmaillacq.
Frédéric Gustaedt, nouvellement arrivé dans la compagnie (depuis Blektre, cet automne), est un acteur d’une grande humanité, banale et étrange, qui joue, d’autre part, dans les spectacles de Nathalie Pivain.
Marlène Saldana est de toutes mes aventures depuis que nous nous sommes rencontrés, il y a un an et demi, dans le stage que j’ai donné aux Laboratoires d’Aubervilliers : elle y était simplement exceptionnelle. Elle achève, en ce moment, une carrière dans le théâtre pour enfants pour se consacrer au prochain opus de Sophie Perrez et Xavier Boussiron.
Bénédicte Le Lamer est, pour moi, l’une des personnalités les plus extraordinaires du théâtre français. Elle travaille souvent avec Claude Régy (ainsi dans le récent Homme sans but) et beaucoup avec Pascal Kirsch comme dans Tombée du jour, présenté, il y a deux ans, à Étrange Cargo.
Yvonnick Muller est un acteur magnifique et polyglotte, chanteur également, capable de tout faire avec enthousiasme et candeur. On a pu l’admirer, entre autres, dans le Percolateur blues, de Fabrice Melquiot monté, au Théâtre des Déchargeurs, par Damien Chardonnet-Darmaillacq.
Damien Chardonnet-Darmaillacq, également metteur en scène et universitaire, est mon assistant sur Hamlet.
Yves-Noël Genod
0 Comments:
Post a Comment
<< Home