Franz-Anton Cramer à propos de Felix...
« (...) Ce qui me touche - et ce n'est pas par métaphore que je dis ça ! - c'est que dans un certain sens, même dans plusieurs sens, et après tout dans le sens primordial, cet enjeu a abouti. C'est peut-être un aboutissement un peu pervers ; même si je ne parle pas des pures difficultés et contrariétés qui on mis en péril ce projet et le processus de travail. Mais c'est un aboutissement qui tient compte aussi bien de la nécessité de « faire travailler » les étudiants afin qu'ils trouvent un accès - leur accès - à cette grande masse qu'est toujours la pratique artistique (toi tu parles du bonheur auquel il faut accéder, mais c'est un peu la même quête, me semble-t-il), et, d'autre part, de faire vibrer, de dilater, de contester, de comprendre, d'embrasser, et pourquoi pas aussi de baiser les limites qui entourent cette pratique qu'on dénomme « danse ».
J'ai vu les étudiants s'épanouir en s'inscrivant dans une des micro-histoires de la danse qui se fabriquent et se construisent chaque fois que quelqu'un commence à faire « de la danse ». J'ai vu une énergie se dégager, parfois timide et méfiante, parfois grandiloquente et triomphale. Mais toujours centrée sur une certaine vision du faire qui est à l'écoute d'une situation particulière et en lien étroit avec une vie intérieure indépendante des circonstances qui la font se montrer (si tu comprends ce que je veux dire...) C'est donc le moment ou il faut introduire ce grand mot que j'aime bien et qui est inutile, le mot de liberté. La liberté à laquelle la danse peut contribuer. La liberté qui est à la fois gratuite, car artistiquement délimitée, et fondamentale, parce que traitant de toute la question du subjectif, de l'individuel, du positionnement envers les autres et tout ça.
Donc une micro-histoire de la danse qui réagit à tout ce qui a déjà été et qui s'en fout en même temps. C'est par là aussi que la liberté s'exprime... »
J'ai vu les étudiants s'épanouir en s'inscrivant dans une des micro-histoires de la danse qui se fabriquent et se construisent chaque fois que quelqu'un commence à faire « de la danse ». J'ai vu une énergie se dégager, parfois timide et méfiante, parfois grandiloquente et triomphale. Mais toujours centrée sur une certaine vision du faire qui est à l'écoute d'une situation particulière et en lien étroit avec une vie intérieure indépendante des circonstances qui la font se montrer (si tu comprends ce que je veux dire...) C'est donc le moment ou il faut introduire ce grand mot que j'aime bien et qui est inutile, le mot de liberté. La liberté à laquelle la danse peut contribuer. La liberté qui est à la fois gratuite, car artistiquement délimitée, et fondamentale, parce que traitant de toute la question du subjectif, de l'individuel, du positionnement envers les autres et tout ça.
Donc une micro-histoire de la danse qui réagit à tout ce qui a déjà été et qui s'en fout en même temps. C'est par là aussi que la liberté s'exprime... »
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