Daimer
« les taches de sang sur le mouchoir d’Estelle »
Amoureux, oui, c’est le mot (forcément le mot, me dit Bénédicte), ça propose l’amour – alors l’amour, volontiers, il y a un type qui parle de la rue des Vertus, de l’antiphrase, de l’antithèse… Il a raison de dire que ça passe par les mots, l’arrangement des mots, mais – pour soi… on passe par la rue des Vertus pour toujours – et avec les gens qu’on aime en plus, les vivants comme les morts, comme en rêve – et on s’aperçoit – pour la première fois ? – qu’on est capable d’aimer… qu’on était capable d’aimer tout le long de sa vie. Et la vie maintenant offre plein d’espoirs, plein d’espaces, les anciens comme les nouveaux forment un sens, un sens de communication – enfin ! ça faisait longtemps, longtemps que j’attendais un signe… Je me disais, je me disais : à un moment il y aura bien un signe, un ange, un cygne… À un moment, bien entendu, toute thérapie sera finie, une thérapie sera finie, une thérapie. Et ce qui était dit – déjà – dans des livres, Kafka, la splendeur de la vie se tenant à côté – on le ressentira. Depuis toujours je sentais ça : qu’il s’agissait de ressentir. De ressentir comme les engouffrements de colombes dans l’hiver et la rue des Vertus – par antiphrase. À Paris lu aussi, bâti de coquillages, lieu magique, aquatique…
Quel livre emporteriez-vous sur une île ? Aucun livre, le souvenir des livres.
Il y a longtemps que Thomas me disait ce n’est pas une thérapie, plutôt un accompagnement.
Le roi froid
15 déc. 08.
http://guarantyofsanity.hautetfort.com/
Amoureux, oui, c’est le mot (forcément le mot, me dit Bénédicte), ça propose l’amour – alors l’amour, volontiers, il y a un type qui parle de la rue des Vertus, de l’antiphrase, de l’antithèse… Il a raison de dire que ça passe par les mots, l’arrangement des mots, mais – pour soi… on passe par la rue des Vertus pour toujours – et avec les gens qu’on aime en plus, les vivants comme les morts, comme en rêve – et on s’aperçoit – pour la première fois ? – qu’on est capable d’aimer… qu’on était capable d’aimer tout le long de sa vie. Et la vie maintenant offre plein d’espoirs, plein d’espaces, les anciens comme les nouveaux forment un sens, un sens de communication – enfin ! ça faisait longtemps, longtemps que j’attendais un signe… Je me disais, je me disais : à un moment il y aura bien un signe, un ange, un cygne… À un moment, bien entendu, toute thérapie sera finie, une thérapie sera finie, une thérapie. Et ce qui était dit – déjà – dans des livres, Kafka, la splendeur de la vie se tenant à côté – on le ressentira. Depuis toujours je sentais ça : qu’il s’agissait de ressentir. De ressentir comme les engouffrements de colombes dans l’hiver et la rue des Vertus – par antiphrase. À Paris lu aussi, bâti de coquillages, lieu magique, aquatique…
Quel livre emporteriez-vous sur une île ? Aucun livre, le souvenir des livres.
Il y a longtemps que Thomas me disait ce n’est pas une thérapie, plutôt un accompagnement.
Le roi froid
15 déc. 08.
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