Thursday, January 22, 2009

Pierre est distrait

Avec Pierre on a déjà nos p’tites habitudes. À la sortie du cours de danse, je passe au Monop’ de la rue de la Roquette et j’achète un repas que je ramène en Vélib’ et qu’on mange à la maison (au donjon). Le Monop’ de la rue de la Roquette, c’est le Monoprix décrit par Gérard Mayen où, même si Amanda Lear était en pull, elle aurait l’air chic. Donc, là-haut, on pique-nique et, à un moment, comme je venais de déposer sur le plateau – sur le matelas – les desserts, deux cup cakes (myrtille et pomme cannelle) et une barquette d’ananas en morceaux et que j’étais revenu (nu) vers la kitchenette pour un peu de rangement, je vois Pierre faire disparaître dans l'frigo l’ananas en morceaux, un peu comme un somnambule « Qu’est-ce que tu fais, tu n’aimes pas ça ? Je viens de l’apporter. – Ah ? Je croyais que c’était des pommes de terre. » (On ne l’a pas ressorti.) Plus tard, je le vois qui range, toujours dans l'frigo (c’est le seul placard), cette fois les deux cup cakes qu’on n’avait pas encore touchés. « Et maintenant qu’est-ce que tu fais ? Tu n’en veux pas ? – Si. » Bon, de toute façon, je ne sais plus à quel moment de la nuit on les a mangé, ces desserts… On n'arrivait pas à lire ce que c’était, sur l'étiquette, à cause de la faiblesse de la lumière qui était belle. C'est maintenant, en fouillant dans la poubelle, que j'ai vu que ça s'appelait des cup cakes. J’ai bien aimé (qu’il les aime), j’avais plus faim du tout, mais j’ai bien aimé quand même. On en a mangé un et l’autre aussi.



« Sire, aussi vrai que je demande à Dieu de m’aider, il n’est pas juste, vous le savez bien, vous l’avez toujours dit et prescrit, qu’un chevalier ose, comme ces deux-là l’ont fait, arracher un autre chevalier à ses pensées, quelles qu’elles soient. (…) Le chevalier pensait à une perte qu’il avait subie, ou bien on lui avait enlevé son amie, et il en souffrait et il en était tout absorbé. »

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2 Comments:

Blogger julien said...

mais j'adore ce blog !
la petite vie
la grande vie

le passé
le temps qui ne passe pas le présent qui coule l'avenir encore possible, peut-être...

et puis les petits pots mangés sur le matelas le désordre la liberté la folie l'homo la bi la no sexualité la danse à 48 ans les lettres des autres ramassées comme pour s'en faire une couverture pour ne pas souffrir pour avoir assez chaud

et nourrir sa vie
tout dire tout partager tout dire de sa vie

parce que juste "vivre pour vivre" ça ne suffit pas

:)

9:16 AM  
Anonymous Anonymous said...

46? pour moi tu auras toujours 42

2:28 PM  

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