Sunday, March 08, 2009

Quelqu'un pense à moi, et moi à lui

De : pierre.courcelle@yahoo.fr
Objet : Que serais-je sans toi?
Date : 8 mars 2009 23:05:22 HNEC
À : ledispariteur@gmail.com
Répondre à : pierre.courcelle@yahoo.fr


Ça me fout le cafard de te sentir dans le doute, « amour feint », « amer aimer », « ce que l'on dit vite », « mon ventre, son ventre, nos bobos par où je passe... », j'ai mal au ventre justement, j'ai froid et j'ai mal au ventre (mangé la moitié d'un paquet de chips que j'avais acheté pour ce soir, mais pas touché aux bouteilles). J'ai trouvé un fac similé de L'Olive de Du Bellay sur Gallica, je voulais retranscrire un sonnet qui parle de la nature, « bois feuillus », « herbeuses rives », « épaisseur des forêts chevelues », « filles impoilues ». Je t'en envoie un autre (sur le mode de celui de Louise Labé) :

La nuit m'est courte, et le jour trop me dure,
Je fuis l'amour, et le suis à la trace,
Cruel me suis, et requiers votre grâce,
Je prends plaisir au tourment que j'endure.

Je vois mon bien, et mon mal je procure,
Désir m'enflamme, et crainte me rend glace,
Je veux courir, et jamais ne déplace,
L'obscur m'est clair, et la lumière obscure.

Vôtre je suis et ne puis être mien,
Mon corps est libre, et d'un étroit lien
Je sens mon coeur en prison retenu.

Obtenir veux, et ne puis requérir,
Ainsi me blesse, et ne me veut guérir
Ce vieil enfant, aveugle archer, et nu.

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