Friday, July 03, 2009

Soirée de rêve

Un appartement refait à neuf, on a dégagé des espaces sous les toits en cassant les plafonds, des mezzanines, c'est très bien fait, très agréable, et pour fêter ça, une performance : Santiago danse sur de la musique très fort et se fige dans une position quand la musique s'arrête net, en gardant la position il se rapproche du mur - blanc - et Jean-Bapt - l'acheteur de l'œuvre - dessine sa projection à l'aide d'un bâton de bambou qui porte à son bout un pastel gris. Trois gris différents, ça dure le temps de trois positions.
La fête est mystérieuse et secrète - tous les gens sont beaux - je ne peux pas tout raconter à cause de ce jardin secret, justement, qui s'est cultivé et développé tout au long de la soirée. Les fenêtres étaient ouvertes, les Velux, sur deux côtés et vers le ciel, donc, des gens de tout âge, un tout petit bébé en début de soirée. Jean-Bapt demande de fermer les fenêtres quand la musique est trop forte (pour la performance et pour l'hommage à Michael Jackson, par exemple). Il y a Eric Martin, très beau, plus jeune qu'avant, et très, très gentil qui raconte son année de costumes pour un spectacle du Cirque du Soleil à Los Angeles et puis qui raconte que la danse lui manque et puis soudain - et ce thème occupera une bonne partie de la soirée parlée, comme un scoop - qu'il va faire une croisière gay, on lui a vendu un billet à bas prix à la Gay Pride, avec un copain ils se sont dit : pourquoi pas ? C'est pas du tout le style d'Eric, il faut dire, mais son ami lui a dit : "Vas-y, ça te fera du bien !" Donc c'est neuf cents gays à ciel ouvert sur un bateau en Méditerranée pendant une semaine, un peu de lesbiennes, Barcelone, Ibiza, Bonifacio, etc. Des saunas, des piscines, des partouzes, décorer la porte de sa cabine, soirées à thème, costumées - et Eric a déjà tout fait, tout cousu - soirée bleue, soirée splash (en slip), soirée du Capitaine (en strass), soirée uniformes, soirée blanche au final (quand tout le monde sera bien bronzé). Mais à part ce détail folklorique, c'est bien difficile dans la soirée de distinguer les gays des straights : tout le monde est épanoui, pas renfermé, la soirée est d'une grande délicatesse. Beaucoup de très belles femmes, pas possessives. Les straights, pour moi, c'est ceux qui ont la chance de toucher les femmes, les seins, ces peaux satinées, les dos, les sexes coquillages, ce sont les "élus", la caste supérieure, mais ici ça ne se voit pas : tout le monde est content de son sort. Sauf moi, peut-être, toujours entre deux eaux.

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