Friday, October 16, 2009

La Mondaine (2)

Dominique (Über) est encore arrivée en retard, mais, cette fois, on la reconnaît ! J'ai entendu : "Dominique, ici !" et Wayne (Byars) l'a placée à côté de moi. "A la barre des blondes", m'a dit ensuite Dominique. Plus tard, à déjeuner, elle m'a dit aussi : "J'ai pas arrêté d'courir, même quand j'dansais, j'avais l'impression d'courir !" C'est toujours à cause de la nounou de sa fille qui est très bien, une Antillaise, mais qui est toujours en retard, impossible de la faire arriver à l'heure. C'est drôle comme les jours se ressemblent, cette impression de "déjà vu"... Tout à l'heure, en vélo, j'ai croisé Hubert (Colas) exactement au même endroit où je l'avais croisé l'autre fois (trottoir de droite, à Stalingrad). Comme j'étais avec la cagoule Martin Margiela qui ne laisse voir que les yeux (la cagoule de braqueur), je lui ai crié à travers la laine : "Tu m'reconnais ?" Il m'a dit :"Oui oui." Le "Tu m'reconnais ?" sonnait avec un double ou triple sens, comme souvent avec Hubert, vu, par exemple, que c'est un programmateur et qu'il ne m'a pas programmé cette année. Inévitable... Ce matin, comme Wayne manipulait (encore une fois) le squelette, on a vu la tête rouler à grand fracas avec la mâchoire sur le tapis de danse et Wayne a dit : "Il a perdu son dentier." Plus tard, je suis allé chez Sylvie (Coudrais) pour me faire coiffer, c'est Aurore qui m'a fait l'Alabama et ensuite Sylvie est venu me sécher et pour faire durer un peu, elle m'a même fait une petite coupe adorable, "C'est mon cadeau pour aujourd'hui.", m'a-t-elle dit. Ça nous a permis de papoter... Marcus (Vigneron-Coudrais) va travailler avec Mathilde (Monnier) pour la soirée d'hommage à Merce (Cunningham), le 7 décembre, au Théâtre de la Ville. Je lui dis que, Dominique, on ne va vraiment plus la reconnaître parce qu'elle va se faire teindre par John (Nollet) parce que Pierre (Huyghe) a déjà fait une poupée à son effigie et qu'il la faite rousse. Sylvie me dit que c'est très délicat, le roux, qu'elle ferait mieux de venir la voir, et, qu'en plus, le pigment rouge est le plus difficile a enlever et que si c'est mal fait, "elle ne récupérera jamais son blond". "Envoie-la moi", me dit-elle. On a reparlé avec Dominique à déjeuner de ce qu'elle faisait, bien sûr. C'est très amusant ! Elle travaille donc avec Pierre, ils sont trente, y a beaucoup d'argent puisque c'est l'argent de François (Pinault) et de Pierre (Bergé), c'est au musée des arts et traditions populaires (fermé au public depuis deux ans), ça ne sera donné qu'aux fêtes populaires tout le long de l'année (Halloween, Noël, Saint-Valentin, 1er mai...) et seulement devant cinquante personnes "choisies". Je lui dis d'oublier cette histoire d'invitation qu'elle m'avait fait miroiter l'autre fois. Parce qu'en plus, chaque fois, il y a une vedette : Kate (Moss) pour Halloween, Marilyn (Manson) pour Noël, etc. J'en avais parlé à Marlène (Saldana) qui m'a dit qu'elle aussi avait été contactée pour ça, en juillet, mais qu'elle était à New York et que Françoise (Lebeau) et Pierre avaient finalement renoncé à la faire venir. On s'amuse bien avec Dominique, Pierre lui a dit qu'elle était "érotique" (c'est tout à fait vrai) et ça l'amuse beaucoup de travailler dans l'autre monde, celui des riches, après avoir travaillé dans la pauvreté pendant quinze ans avec Maguy (Marin) qui, par ailleurs, l'attifait comme une souillon et ne lui disait jamais qu'elle était érotique (mais ça lui plaisait aussi). Elle me dit qu'ils ont fait un film à la caméra RAID, l'une des meilleures du monde, et le chef-opérateur (j'ai oublié son nom) était lui aussi une pointure, "C'est celui qui...", elle ne s'est pas reconnue sur l'écran tellement c'était beau. Je lui raconte que John m'avait très mal coiffé, moi. C'était un ami d'Annabelle (Pulcini), la fille avec qui j'étais à l'époque, ils s'étaient connus quand elle travaillait chez Bagouet (Dominique) et donc il m'avait coupé les cheveux dans sa salle de douche d'un mètre carré à Stalingrad, mais une horreur, une coupe à l'anglaise ! A l'époque, il était encore pauvre, mais il allait quitter l'appartement, il m'avait fait payer 150 francs, quand même, en liquide - un prix d'ami - et la coupe était épouvantable, je vous dis... (Loïc (Touzé), très classe, n'avait rien dit en me voyant arriver, mais plus tard.) Mais le plus important : sortir Roman (Polanski) de taule.

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