Monday, November 23, 2009

Deux poèmes pour Teschner

un mannequin professionnel affamé



de quoi parler dans un livre ouvert

imaginez un corps le mien

si fatigué fatigué comme

dans un conte

un filtre un maléfice un talisman

tout à la fois

mélangé le corps et sa fatigue

sa cage et sa liberté le corps

dans cette chambre d'hôtel

que je disais celle de Goldoni

ou de Kafka

et bientôt d'un hôtel quelconque du Caire

très bruyant

l'autre soir j'étais dans une boîte

pas une chambre

pas une tache

pas une armoire

une boîte un club

réservé aux jeunes aristos de vingt ans

pas plus de vingt-deux ans en tout cas

il y a beaucoup de de me dit le dj

que je connaissais

si ce n'est pas la particule des fils de

ce qui revient au même

tous à boire des cocktails merveilleux

comme

les caprices d'Emilie

c'est le nom d'un cocktail

ou le

son nom m'échappe







petit bureau grande fenêtre avec un arbre dépouillé devant



Frédéric m'accueille dans son livre

comme dans des chambres d'hôtel

différentes toujours la même

c'est comme cela que je vois les choses

c'est si facile d'écrire dans un livre

c'est une matière glissante

c'est ce que j'ai fait de plus facile

je crois

comme aussi de jouer un grand rôle

au théâtre dans une pièce classique

ça m'est arrivé une fois ça aussi

c'était ce qu'il y avait de plus facile

finalement ce que fait Nicolas Sarkozy c'est pas si dur

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