Tuesday, November 10, 2009

Undesirable activities

J'ai mis mon verre
de vodka mandarine dans
le frigo et nous sommes
allés à la réunion au
Community Centre. Dans
la réunion, je cherchais
mon verre de vodka.
La réunion, il s'agissait
d'une manifestation.
En fait, un hôtel de
passe voulait s'installer
dans le quartier et les
habitants s'y opposaient.
Cette réunion mettait les
deux parties en présence -
avec vidéo-conférence - pour
exprimer les deux
points de vue.
La moitié de ceux
qui étaient là et qui
s'opposaient à l'hôtel
de passe étaient de
gentils couples d'homosexuels.
Gentils, jolis et intelligents.
Mais ils s'opposaient à
l'hôtel de passe.
Ce qui était curieux, c'est
qu'il s'agissait de l'Hotel
81
, hôtel qui, près du mien,
à Little India, est
indiqué, dans le guide,
comme accueillant les
homosexuels. Et il y a
cette loi, dont parle le
guide, punissant de mort
l'homosexualité. Visiblement,
cette loi n'est plus qu'un vieux
papier.

En fait, il apparaissait
que l'hôtel n'était pas
louable à l'heure, mais
pour trois heures minimum.
Une forme de compromis ?

Et puis, assez vite,
le même sentiment
me vient, dans cette
réunion, que dans
celles de Boris Charmatz
pour le Musée de la Danse :
A quoi bon ? Tout le
monde a compris, non ?
Si on rentrait manger
un morceau ? Eh bien,
non, il y en a que ça
passionne ! Et il faut
que tout le monde s'exprime,
etc. Et on répète les choses
mille fois avec tant
de concern ! Je ne suis
vraiment pas fait à ça, mon
Dieu, pédé ou pas pédé.
Mais j'en parlerai à mon
psy ! Comment devenir
un citoyen à part entière ?
S'intéresser aux autres. En
fait, c'est ça : les autres
m'intéressent pas du tout.
Je ne vois que des têtes
sur des corps, des "cailloux",
comme je disais, bien sculptés.
Que ces têtes de caillou
se mettent à parler ne me
paraît pas d'une émotion
renversante. La vie sociale.
Et tout ça dans un
vent de banquise parce
que les réunions, bien sûr,
sont toujours climatisées.
C'est terrible, la Suisse,
moi, je n'y crois pas.
Désolé, "je suis désolé".
Curieusement aussi l'adresse
de mes amis était aussi
un eighty one.
81 Tiong Poh Road.
La policy, la politesse incroyable,
la politique.
Mais je n'y crois pas.
David di Nota a raison, je
trouve, la politique, c'est l'
Afrique. Le reste est faux-
semblant.

I hope I made myself clear.
Thank you.


Cela dit tout le monde
avait l'air sexy, au bout d'un
moment.
Singapour, les premiers
d'la classe.
Quelqu'un a posé la
question : "Est-ce que nous
sommes bien en train de parler
de bus entiers de matelots
qui viendraient dormir ici ?"

Peut-être que ce qui
m'apparaissait étrange,
finalement, c'était que
tous ces gens qui se
comportaient comme des
Suisses (ou, au mieux, comme
des Hollandais) avaient,
pour moi, des physiques
d'immigrés. Quand je
réalisai ça, j'étais heureux.
Cette manière de parler
anglais comme des chiens
et d'en vivre comme des rois.

A la fin, tout le monde
était content. Le comité
de riverains a applaudi
les intervenants de l'Hotel 81
et mon ami français m'a dit
à l'oreille : "Maintenant,
c'est les bombes lacrymos !"

A la fin, les représentants
(de l'Hotel 81) sont partis
et quelqu'un, le plus âgé,
le sage et smart, a résumé
la situation et la soirée.

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