Wednesday, May 05, 2010

Journal du c., 5 mai

Quand même, je me dis, tant d'argent, tant de gens à mettre ensemble (perdre les moi...) , tout ça pour jouer cinq fois, c'est pas tellement écologique. C'est bien, c'est un luxe, mais enfin il serait temps d'arrêter de jeter l'argent par la fenêtre (ça permettrait d'être moins désespéré). C'est ce que j'ai essayé de faire pendant ces sept années : faire des spectacles strictement avec l'argent que l'on me donnait (sans demander plus), juste l'essentiel - et gratuits (quasiment). Le spectacle le plus emblématique (et l'un des meilleurs succès) du nom à l'association que je venais de fonder, Le Dispariteur : sans technique, zéro technique - donc un spectacle dans le noir, on n'allume pas un projecteur, pas un interrupteur. Un spectacle de la décroissance. Ça amusait beaucoup Nicolas Moulin (avec qui je collaborais) : "Mais c'est le retour à la bougie ? Même pas !" En fait, si, en deuxième partie, la lumière d'une seule bougie chauffe-plat, la plus minable des bougies, la moins chère suffisait à créer les merveilles des merveilles. Jonathan Capdevielle, Eric Martin, Marcus Vigneron-Coudray qui avait huit ans (et quelques autres). Le plein d'énormes choses sans aucune technique. Ici tant de possibilités, tant de talents à mettre ensemble (tant d'ego) - on attend juste que Claude se mette en colère pour - magiquement - faire les choses ensemble. Il l'a promis, tout le monde attend. On guette, on suscite. Pour le moment, rien ne tient ensemble. (Tout s'oppose, tout se détruit.) On espère encore le Créateur. C'est pas facile, pas facile...

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