La Maison du train
La Maison du train.
Le train file dans un paysage de verre. C’est la réalité, mais douce comme l’imaginaire. L’enfant dit : "On prend l’avion ce soir et on dort à Marseille et, demain, on part pour l’Auvergne." (Brest-Marseille.) L’enfant neuf. Et, moi, je traverse aussi le temps qui est de l’espace, qui est le temps commun avec les bêtes. Les bêtes si disponibles à partager le temps, l’espace avec nous, avec qui veut, car il n’y a pas que la compétitivité, il y a l’empathie. Et le partage des informations est pour tout le monde. Ça s’appelle la démocratie, pas la peine de voter. Pas la peine de voter, les arbres sont heureux de pousser – et, les ronces – quand elles nous servent –, nous les appelons les mûres.
J’étais dans l’eau jusqu’à la taille et j’ai regardé longtemps passé les milliers de sprats autour de mes jambes, les milliers et les milliers avec leur grand œil noir et leur corps transparent, sans mains ni jambes, mais ils voyageaient, voyageaient… Je me disais que les conditions, peut-être, étaient meilleures. Il y avait plus de maquereaux dans la rade. On les voyait – ce que je n’avais jamais vu – sortir de l’eau tout à coup, former des centaines de ricochets sans cailloux. Il s’amusaient, sans doute, il fêtaient toute cette nourriture des sprats qui naviguaient, naviguaient…
Il y avait des papillons dans les champs, des papillons de différentes sortes, ça aussi, c’était bon signe. Je pensais à Vladimir Nabokov. Il y avait moins de nitrates dans l’eau. Est-ce que la tendance s’était inversée ? Est-ce que de parler de pollution toutes ces années avait fini par faire taire quelques imbéciles ? Gwen me racontait qu’il avait un collègue qui ne s’occupait que de ça : soutien psychologique aux producteurs de cochons, larmes, etc. La grande réconciliation avait commencé.
Le train file dans un paysage de verre. C’est la réalité, mais douce comme l’imaginaire. L’enfant dit : "On prend l’avion ce soir et on dort à Marseille et, demain, on part pour l’Auvergne." (Brest-Marseille.) L’enfant neuf. Et, moi, je traverse aussi le temps qui est de l’espace, qui est le temps commun avec les bêtes. Les bêtes si disponibles à partager le temps, l’espace avec nous, avec qui veut, car il n’y a pas que la compétitivité, il y a l’empathie. Et le partage des informations est pour tout le monde. Ça s’appelle la démocratie, pas la peine de voter. Pas la peine de voter, les arbres sont heureux de pousser – et, les ronces – quand elles nous servent –, nous les appelons les mûres.
J’étais dans l’eau jusqu’à la taille et j’ai regardé longtemps passé les milliers de sprats autour de mes jambes, les milliers et les milliers avec leur grand œil noir et leur corps transparent, sans mains ni jambes, mais ils voyageaient, voyageaient… Je me disais que les conditions, peut-être, étaient meilleures. Il y avait plus de maquereaux dans la rade. On les voyait – ce que je n’avais jamais vu – sortir de l’eau tout à coup, former des centaines de ricochets sans cailloux. Il s’amusaient, sans doute, il fêtaient toute cette nourriture des sprats qui naviguaient, naviguaient…
Il y avait des papillons dans les champs, des papillons de différentes sortes, ça aussi, c’était bon signe. Je pensais à Vladimir Nabokov. Il y avait moins de nitrates dans l’eau. Est-ce que la tendance s’était inversée ? Est-ce que de parler de pollution toutes ces années avait fini par faire taire quelques imbéciles ? Gwen me racontait qu’il avait un collègue qui ne s’occupait que de ça : soutien psychologique aux producteurs de cochons, larmes, etc. La grande réconciliation avait commencé.
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