Monday, September 27, 2010

Molière

Mon père est à l’hôpital. On va lui faire un pontage. On parle de sa situation puis je lui parle de la mienne, du spectacle de Marseille et je lui dis (que je lui envoie aussi par mail) les mots qu’on y entend : Le ciel ne manque pas de charme,/ Mais je préfère/ Les plaisirs, les joies, les larmes/ De notre terre (…) Il me fait répéter, saisit tout d’un coup et s’écrie : « Ah, mais, ça, c’est très bien ! Je vais l’écrire… » (On venait le chercher pour des examens.) Voilà, il faut écrire ce qui a déjà été écrit. Rien d’autre ? Il y eut un soir, il y eut un matin. Ça a déjà été écrit. Rien d’autre. Tout le monde pensera comme moi. Au début de la conversation, Il me dit aussi qu’il aurait pu mourir en scène comme Molière... (Il a dû y penser avant que je l’appelle puisque ma mère lui a dit que j’allais l'appeler.) « Ah, ça – je lui dis – ç’aurait été bien... » (Partie remise.)

0 Comments:

Post a Comment

<< Home