Choc amoureux isolé
Envie de t'écrire un mot, comme ça !
Parce que souvent j'entends parler de toi et que tu fais un travail précieux et courageux.
J'ai peu de projets pour ma part, c'est un peu la merde, mais je ne désespère pas ! Je travaille, entre autres, avec Mari-Mai Corbel, sur un matériau textuel – un poème finalement ! Et nous allons demander une résidence d'écriture à Maya Bösch, Grütli, à Genève. Si jamais ce projet se développe, je serai très heureux de t'en parler... Par exemple. Le titre en dit déjà pas mal sur mon projet : Matériau-x relatifs à un choc amoureux aussi isolé que singulier.
Puis, comme acteur, sur Manque de Sarah Kane, l'histoire d'aller au bout de mes penchants suicidaires, n'est-ce pas ? Ceux que tu avais pu observer lors de cette courte, trop courte séance de travail ensemble. Mais, ô combien intéressante !!! Parce que je commence à découvrir une certaine qualité de légèreté liée justement à cette fameuse démesure dans la simplicité de l'exposition sur laquelle tu travailles, je crois bien. Avec Sarah Kane, c'est nécessaire, sinon, tu crèves ! Et puis j'ai touché à ça aussi en faisant un stage avec Vassiliev cet hiver, c'était passionnant. Encore faut-il travailler et travailler pour vraiment trouver cette chose. Que les espaces de travail, dans le même temps, tendent à disparaître !
Geoffrey Carrey me dit que je devrais faire un stage avec toi. Moi, je reste persuadé qu'on pourrait travailler ensemble, toi et moi, directement, comme ça ! Que faire un stage avec toi, ce serait très intéressant, bien sûr, mais, directement se lancer dans une création, ce serait encore mieux ! Je suis certainement trop orgueilleux, alors ! Et puis, je porte la trace d'une forme de censure due à (...)
Je te parle sans trop de pudeur parce que je pense que tu ne t'embarrasses pas d'hypocrisie. J'espère que je ne t'agresse pas – dans le cas contraire, dis-le moi, bien sûr !
Et, pour finir, te dire que je suis bien sur ton listing maintenant – je reçois toutes les infos du Dispariteur, merci.
A bientôt, mon beau !
Nicolas
C'est que les « créations », de toute façon, se font très rares, dans mon cas aussi... De quoi vis-tu ? Il faut qu'on se donne les trucs les uns les autres, les plans pour survivre... Moi, j'économise, je dépense que très peu, donc j'ai encore quelques mois devant moi, mais je reçois de plus en plus d'e-mails d'acteurs sans travail... Je comprends bien la situation. L'époque, à part la révolution, peut-être, comme aspiration, donne assez peu de perspectives et retire au pauvre pour donner au riche. Alors...
En tout cas, je t'embrasse et, si jamais tu manques d'amour, je te prends dans mes bras
Yves-Noël
Parce que souvent j'entends parler de toi et que tu fais un travail précieux et courageux.
J'ai peu de projets pour ma part, c'est un peu la merde, mais je ne désespère pas ! Je travaille, entre autres, avec Mari-Mai Corbel, sur un matériau textuel – un poème finalement ! Et nous allons demander une résidence d'écriture à Maya Bösch, Grütli, à Genève. Si jamais ce projet se développe, je serai très heureux de t'en parler... Par exemple. Le titre en dit déjà pas mal sur mon projet : Matériau-x relatifs à un choc amoureux aussi isolé que singulier.
Puis, comme acteur, sur Manque de Sarah Kane, l'histoire d'aller au bout de mes penchants suicidaires, n'est-ce pas ? Ceux que tu avais pu observer lors de cette courte, trop courte séance de travail ensemble. Mais, ô combien intéressante !!! Parce que je commence à découvrir une certaine qualité de légèreté liée justement à cette fameuse démesure dans la simplicité de l'exposition sur laquelle tu travailles, je crois bien. Avec Sarah Kane, c'est nécessaire, sinon, tu crèves ! Et puis j'ai touché à ça aussi en faisant un stage avec Vassiliev cet hiver, c'était passionnant. Encore faut-il travailler et travailler pour vraiment trouver cette chose. Que les espaces de travail, dans le même temps, tendent à disparaître !
Geoffrey Carrey me dit que je devrais faire un stage avec toi. Moi, je reste persuadé qu'on pourrait travailler ensemble, toi et moi, directement, comme ça ! Que faire un stage avec toi, ce serait très intéressant, bien sûr, mais, directement se lancer dans une création, ce serait encore mieux ! Je suis certainement trop orgueilleux, alors ! Et puis, je porte la trace d'une forme de censure due à (...)
Je te parle sans trop de pudeur parce que je pense que tu ne t'embarrasses pas d'hypocrisie. J'espère que je ne t'agresse pas – dans le cas contraire, dis-le moi, bien sûr !
Et, pour finir, te dire que je suis bien sur ton listing maintenant – je reçois toutes les infos du Dispariteur, merci.
A bientôt, mon beau !
Nicolas
C'est que les « créations », de toute façon, se font très rares, dans mon cas aussi... De quoi vis-tu ? Il faut qu'on se donne les trucs les uns les autres, les plans pour survivre... Moi, j'économise, je dépense que très peu, donc j'ai encore quelques mois devant moi, mais je reçois de plus en plus d'e-mails d'acteurs sans travail... Je comprends bien la situation. L'époque, à part la révolution, peut-être, comme aspiration, donne assez peu de perspectives et retire au pauvre pour donner au riche. Alors...
En tout cas, je t'embrasse et, si jamais tu manques d'amour, je te prends dans mes bras
Yves-Noël
Labels: correspondance
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