(Le Blog : ) Une énorme modestie qui fait du poids
« L’art peut se pratiquer dune manière ou d’une autre, soit qu’il renforce l’ego avec ses bons et ses mauvais aspects, soit qu’il ouvre l’esprit au monde extérieur, et fait retour vers l’intérieur. » Evidemment, c’est la deuxième possibilité de l’art qui m’intéresse. Et évidemment, apparemment, c’est la première possibilité qui occupe la place. La possibilité de l’ego. Festival d’Avignon, festival d’Automne, théâtre de la Ville, théâtre de l’Odéon (le G4). Tout à fait à l’image de la sociéta toute entière. Mais ceci n’est qu’apparence. Je le faisais remarquer hier dans la nuit (à Victor et Olivier). Le spectacle que j’ai vu dimanche au théâtre de l’Œuvre est l’un des plus beaux que j’ai vus de ma vie – et ceci n’est pas erroné car il m’a laissé épuisé, vidé, lacéré d’émotions comme jamais me semble-t-il –. Alors cela veut dire que le champ, l’expérimentation de l’art est beaucoup plus ouvert que ne le montrent les programmations naïves et optimistes du festival d’Avignon, festival d’Automne, etc. Les programmations des egos. Ces festivals choppent des trucs, mais ne choppent qu’une infime partie du champ des possibles, c’est leur tristesse, leurs illusions. L’art est dans les interstices. Les interstices des egos. Pas de plein face. La Cour d’honneur ne trompe pas, dans ce sens…
« Je pense que ceci vient si on a l’idée de placer le centre partout, au milieu des gens, qu’ils soient en train de composer ou d’écouter, ou même mieux, de placer le centre aussi dans les sons eux-mêmes. Ainsi y a-t-il interpénétrations de centres non limités. C’est l’un des fondements du bouddhisme. »
« Je pense que ceci vient si on a l’idée de placer le centre partout, au milieu des gens, qu’ils soient en train de composer ou d’écouter, ou même mieux, de placer le centre aussi dans les sons eux-mêmes. Ainsi y a-t-il interpénétrations de centres non limités. C’est l’un des fondements du bouddhisme. »
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