Saturday, June 11, 2011

Paris et la France

Je regarde la France se déployer après un bref passage à Paris (mais un vrai passage à Paris : la performance s’est bien passée, amis, relations, vie vivante, rendez-vous, occupation du temps – j’ai même eu le temps de regarder les « Petit journal » que j’avais en retard – en fait, j’ai pas beaucoup dormi, je suis rentré vers deux heures et suis encore resté jusqu’à quatre, cinq heures à traîner parce que je devais faire mes impôts et mes assedics, pardon, pôle emploi, deux choses que je repoussais de seconde en seconde (tellement elles sont passionnantes) jusqu’à ce que je réalise enfin que je pouvais emporter les papiers concernant l’emploi à Pontempeyrat (ou Internet passe) et que je m’aperçoive que j’avais jusqu’au 23 juin pour les impôts et non pas jusqu’au 13 – c’était réglé : il était cinq heures du matin, j’allais me lever à sept heures, excusez-moi de vous parler de choses si, on va dire, « triviales ». La littérature est une drôle de chose, ça parle de quoi ? Et avec qui ? Lascaux ? J’ai lu chez le dentiste des réflexions d’un paléontologue, il n’avait rien à dire de spécial, c’est juste qu’il regarde beaucoup les passants, cette forme redressée de l’homme ridicule le plus souvent au quotidien et qu’il se dit que c’est une drôle de chose qu’on en soit passé par là pour s’en sortir… Je regarde la France se déployer comme en rêve et je comprends la politique, le rapport Paris-la province – ou, comme on dit maintenant et maintenant : les régions – ; je vois Paris et les châteaux, les églises, les villages… Les différentes régions, en effet, reliées magiquement par le TGV, que l’on regarde ainsi comme sous la main : l’intelligence donnée à tous. Je ne sais pas ce que j’écris, j’espère que j’écris qqch.

1 Comments:

Blogger Unknown said...

"excusez-moi de vous parler de choses si, on va dire, « triviales"
au contraire, il me semble qu'on ne parle jamais assez de ces choses là, des moyens d'existence, de la pratique quotidienne, des moyens de production, du pratico-inerte comme disait Sartre. Je me demande toujours comment font les autres. Souvent, hélàs beaucoup parmi les décideurs, certains pensent que les choses se font d'elles-mêmes, comme si la création dans le monde du spectacle dit vivant se tenait par les cheveux pour s'extirper de la boue, tel le baron de Münchausen.
Le sous la main, c'est le Zuhanden chez Heidegger. Seulement, lui pensait que la technique nous rendait le monde vorhanden, juste disponible comme stock (bestand).

5:57 AM  

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