Sunday, September 11, 2011

Perception d’un état d’amour





Qu’ai-je fait, cette nuit ? Avec qui ? Il pleut dru. C’est doux, c’est calme. Je cherche si je me souviens. J’ai traversé Paris à vélo jusqu’à une boîte où l’on ne m’a pas laissé entrer. Ça m’a rappelé Berlin. Mais ça m’a aussi rappelé Paris. J’ai eu mon père au téléphone. C’était plus tôt. Les hommes et les femmes étaient ivres dans la nuit, la police patrouillait. « Le champ de la nuit », j’ai pensé en descendant la rue de Maubeuge (qui est ma rue préférée, en vélo, la rue de l’éternel raccourci). J’ai oublié de lire André Breton – donc cette note est une parodie d’un livre que je n’ai pas lu. J’ai entendu des vieux messieurs raconter qu’ils se demandaient, le matin, ce qu’ils avaient vu la veille (dans la nuit) à la télévision – pour s’entraîner contre Alzheimer – et qu’ils ne s’en souvenaient jamais. C’était dans un appartement-tunnel, un appartement-caverne et c’est là – ah, mais c’est là ! – que j’ai pensé la première fois à André Breton. J’étais à Venise aussi, il y a quelque temps. Au palais Fortuny. Et si nous parlions maintenant d’un cabaliste ? Les sept voies de la connaissance… J’ai cherché sur Internet un peu de L’Amour fou. A la première ligne, j’ai compris que Venise était Vénus. « La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas. »

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