La Volière
Depuis plusieurs années maintenant, mon père installe une boule de nourriture pour oiseaux sur la terrasse, elle se balance au vent, suspendue, hors de portée des chats. Beaucoup de mésanges y passent, avec leur ventre jaune, des rouges-gorges (ventre orange). Quand on déjeune, on ouvre les rideaux de la porte-fenêtre – qui depuis quelques années a été remplacée par une immense baie vitrée coulissante – et on déjeune en pleine volière, avec les oiseaux. Ma mère m’installe en face pour que j’en profite bien. La chatte tout à l’heure avant le repas était montée sur la table, c’était drôle, pour se cacher derrière le buisson de la salade (le nez dans la salade posée dans un plat) à observer les oiseaux. C’est très astucieux, cette volière, ça ne fait que des heureux. Les oiseaux et notre plaisir à les regarder. Une excitation pour le chat. Les tourterelles ne viennent pas sur la boule, elles mangent des graines de tournesol au sol. Les pies aussi restent au sol, mon père n’aime pas les voir venir car elles chassent tout le monde. « Elles font les gendarmes ? », je demande avec en tête la citation de Gilles Deleuze (reprise de mai 68) : « Cesser de faire le gendarme pour soi et les autres. » Le chat, c’est Céleste, la chatte marseillaise de mon frère et de ma belle-sœur qui elle aussi – depuis plusieurs années – a l’habitude de passer Noël ici… Céleste, c’est maintenant pour moi Céleste Albaret du spectacle – je veux / – oui où je m’efforçais de mettre en pratique le slogan de Gilles Deleuze : « Cesser de faire le gendarme pour soi et les autres. »
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