Thursday, March 15, 2012

L'Emission de Marie Richeux




« Pas la peine de crier », jeudi 15 mars. (Cliquer sur le titre et écouter à partir de 17mn18s.)

Très bonne émission ! J'ai honte de celle de Laure Adler qui passera vendredi, m'a-t-on dit, mais, là, Marie Richeux a tout compris et bien au-delà. Une phrase comme celle-ci m'est tout de suite tombée au cœur et, justement, pour y faire de la place : « On peut savoir d’emblée ce que le théâtre décide de nous laisser comme place, et lorsqu’elle est grande, on le sait tout de suite. »






« Sur un plateau, l’espace d’abord. L’espace sublime de la Ménagerie de verre, et des corps qui le parcourent dans une marche amoureuse. Ils veulent, ils sont nus, et ils veulent l’habiller, ou s’en habiller. Ils marchent comme on caresse un corps avant l’amour pour s’approcher. On peut savoir d’emblée ce que le théâtre décide de nous laisser comme place, et lorsqu’elle est grande, on le sait tout de suite. Noir. Noir complet. Noir profond. On scrute. On se refait la scène. On se refait les mouvements. On cherche. Et puis lumière, de nouveau, l’espace et les corps qui s’y déplacent, encombrés dans des robes, chaussant des souliers satin, agitant un poisson. Et noir, noir complet, noir profond. C’est un noir qui est de la matière à modeler. Ils seront, ces acteurs comme placés sur un théâtre élastique, qui permettrait au hasard des tensions, que l’interaction existe, ou que la solitude se creuse. Ils seront des acteurs d’avant le théâtre ou d’après le théâtre. Ils seront dans les nimbes, dans l’empreinte que laisse les texte et l’histoire. Et s’ils sont chics par accident, c’est tant mieux ou tant pis. C’est accidentel. Yves-Noël Genod est comédien, auteur et metteur en scène sa dernière création, Chic By Accident, est présentée au festival Etrange Cargo à La Ménagerie de verre à Paris jusqu'au 17 mars. »

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