Saturday, March 24, 2012

Que devient Natacha Amal ?





Objet : aveu de faiblesse


Quel plaisir de voir s’ouvrir une mise en scène de toi ! Tout le monde a l’air heureux, porté, ensemble. Ça m’a fait du bien de reprendre contact avec ton art. Les lumières, les ombres. Figure-toi que je n’avais même jamais vu jouer ta mère ! Marina, extraordinaire… Tout est exceptionnel, vibrant, croyant et jouant au jeu du théâtre, la « partition théâtre », avec une telle ferveur qu’elle en paraît inconsciente, claire et fraîche. Je suis parti avant la fin parce que j’ai eu peur de ce que la pièce disait, mais, ça, c’est mon problème, pas le tien. Intellectuellement je n’arrive pas à suivre, jamais, du coup, je ne vais voir que le théâtre en langue étrangère (et je ne lis pas les surtitres). Ça a été un coup dur, d’ailleurs, quand Castorf est passé au français, cet hiver, la pièce où a joué Jeanne. J’ai découvert le pot aux roses ! Bref j’ai pris un taxi et je suis allé à la dernière partie de Warlikowski, à Chaillot. A l’autre bout de Paris, par le périf. In extremis, bien m’en a pris, parce que c’était la dernière. Je pensais revenir d’autres jours pour les autres parties, mais c’était la dernière. Donc me manque la fin de la pièce Se trouver (n’y a-t-il pas une autre pièce de Pirandello inachevée ?) J’ai préféré, comme ça, laisser naviguer Emmanuelle Béart et Vincent Dissez dans leur amour difficile, délicat, impossible même – ne m’en veux pas, je t’en pris : j’avais peur de m’embarquer avec eux, peur de les gêner… A Chaillot (d'une colline l'autre) dont me manque le début (et le titre), c’était plus simple : j’écoutais la musique, le fond permanent de l’absence d’altérité, absolument présent aussi chez toi, bien sûr : l’ouvert, mais handicap, chez moi, difficulté à passer à travers le tamis du texte, je regardais la peinture.

Bien à toi

Yves-Noël






Merci. Très touché. Je comprends tout à fait le fait de ne pas être là sur la totalité d'une représentation. Cet été, j'ai vu une heure du spectacle de Vincent Macaigne et je suis parti, j'étais nourri et pas envie d'en avaler plus, j'aimais cette première heure. A bientôt
Stanislas

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