Joëlle Gayot, l’amoureuse
« Changement de décor », France Culture, ce soir dimanche 20, 23h, et en podcast
Ce
soir, nous serons en compagnie d’un être étrange, mi fictif mi réel, qui
arpente le théâtre à pas glissés, soulevant sur son passage des bribes de nos
histoires collectives. Un metteur en scène qui cite les poètes, s’entoure
d’acteurs aux corps osés, froisse et défroisse les plateaux pour y déplier des
temps de suspension et des espaces improbables. Il est grand, il est blond, il
s’appelle Yves-Noël Genod.
Le geste d’Yves-Noël Genod, dont on pourra voir très
bientôt au théâtre du Rond-Point à 19h le prochain spectacle (Je m’occupe de
vous personnellement, du 31 mai au 24
juin), est un défi à la rationalisation. C’est le geste d’un artiste dont la
réalité semble ne tenir qu’à un fil. Genod sortirait tout droit des pages de
Marguerite Duras que ça n’étonnerait pas. Il y a chez lui et dans ses
représentations quelque chose qui ne peut s’attraper, à la manière de l’eau qui
s’écoule, limpide mais mystérieuse.
Pour situer son travail, on pourrait
évoquer Pina Bausch ou encore Claude Régy. Deux maîtres qui l’inspirent. Mais
cela ne suffit pas à dire l’impalpable des tableaux que Yves-Noël Genod dresse
sous les yeux des spectateurs, tableaux traversés par des présences flottantes
qui hantent les scènes à la manière de spectres et par les corps, sans doute
même plus que les acteurs, qui donnent leurs volumes aux vides et aux silences.
Yves-Noël Genod vient nous voir avec une actrice qui l’a elle-même rejoint pour
une première collaboration il y a quelques semaines seulement, c’était à la
Ménagerie de verre, le spectacle s’appelait Chic by Accident. Cette comédienne, c’est peu de dire qu’on est
content de la voir à ses côtés, c’est Valérie Dréville. Mais oui…
Labels: rond-point
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