Sunday, May 20, 2012

Joëlle Gayot, l’amoureuse


« Changement de décor », France Culture, ce soir dimanche 20, 23h, et en podcast




Ce soir, nous serons en compagnie d’un être étrange, mi fictif mi réel, qui arpente le théâtre à pas glissés, soulevant sur son passage des bribes de nos histoires collectives. Un metteur en scène qui cite les poètes, s’entoure d’acteurs aux corps osés, froisse et défroisse les plateaux pour y déplier des temps de suspension et des espaces improbables. Il est grand, il est blond, il s’appelle Yves-Noël Genod.
Le geste d’Yves-Noël Genod, dont on pourra voir très bientôt au théâtre du Rond-Point à 19h le prochain spectacle (Je m’occupe de vous personnellement, du 31 mai au 24 juin), est un défi à la rationalisation. C’est le geste d’un artiste dont la réalité semble ne tenir qu’à un fil. Genod sortirait tout droit des pages de Marguerite Duras que ça n’étonnerait pas. Il y a chez lui et dans ses représentations quelque chose qui ne peut s’attraper, à la manière de l’eau qui s’écoule, limpide mais mystérieuse.

Pour situer son travail, on pourrait évoquer Pina Bausch ou encore Claude Régy. Deux maîtres qui l’inspirent. Mais cela ne suffit pas à dire l’impalpable des tableaux que Yves-Noël Genod dresse sous les yeux des spectateurs, tableaux traversés par des présences flottantes qui hantent les scènes à la manière de spectres et par les corps, sans doute même plus que les acteurs, qui donnent leurs volumes aux vides et aux silences. Yves-Noël Genod vient nous voir avec une actrice qui l’a elle-même rejoint pour une première collaboration il y a quelques semaines seulement, c’était à la Ménagerie de verre, le spectacle s’appelait Chic by Accident. Cette comédienne, c’est peu de dire qu’on est content de la voir à ses côtés, c’est Valérie Dréville. Mais oui…



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